[Focus] En route pour le MaMA 2016

Pour la quatrième année consécutive, indiemusic s’associe au MaMA, rendez-vous majeur des professionnels de la musique, partagé en deux volets : la partie convention en journée (rendez-vous, master class, ateliers et tables rondes autour des enjeux des musiques actuelles) et la partie festival en soirée, ouverte à tous. Cette année encore, l’évènement MaMA s’empare des quartiers parisiens de Pigalle et Montmartre du mercredi 12 au vendredi 14 octobre 2016 et plutôt que de passer en revue les 120 concerts, nous avons fait le choix de mettre en lumière ceux à ne surtout pas manquer, et il y en a à découvrir avec une sélection de près de 42 projets. De quoi vous aider sûrement à trouver votre bonheur dans cette immense programmation musicale.

MaMA 2016

Mercredi 12 octobre 2016

Mercredi 12 octobre 2016 (1/2)

Amoureux fou des sixties, le très élégant Gaspard Royant (à la Cigale à 19h15), ne pourra qu’embarquer le public parisien dans un revival southern soul avec ses hits, excessivement dansants et intergénérationnels, tous droits sortis de son second album, « Have You Met Gaspard Royant? ». Question à laquelle il sera franchement bon de répondre par l’affirmative au risque d’avoir manqué un sacré beau rencart !


Manchester, ses groupes mythiques et maintenant The Slow Show (au Divan du Monde à 19h30). Le quintet slowcore anglais viendra délivrer ses mélodies pop poignantes aux Parisiens, portées avec gravité et intention par son discret frontman Rob Goodwin. Dans l’héritage rock pertinent des Américains de The National, le groupe mancunien, auteur d’un remarquable premier album, « White Water », en mars 2015, possède tous les ingrédients pour nous frapper par sa lente et tendre beauté.


Plus rien ne peut arrêter notre admiration sinon notre fascination pour Emilie Khan. La chanteuse et harpiste montréalaise sublime la pop avec sa harpe et ne fait plus qu’un avec elle. Emilie & Ogden (aux Trois Baudets à 19h45) nous délivrera les ballades aussi envoûtantes qu’émouvantes de son délicieux premier album « 10 000 ». De la pop oui, mais touchée par la grâce d’une voix troublante d’émoi et par la poésie fantasmagorique de son instrument chéri.


Trois somptueux EPs auront forgé son identité musicale ô combien singulière et précieuse choyée. L’espoir britannique Charlie Cunningham (au Théâtre de l’Atalante à 20h45) conjugue avec authenticité et la chaleur du folk andalou, nourri par ses deux années passées à Séville, à de remarquables textes à l’interprétation solennelle troublante de reliefs et de précaution. Nul doute que les plus avertis en pincent déjà fort pour ce prodigieux adepte de la corde pincée.


Cela fait déjà deux ans que nous avons découvert le Montréalais Jesse Mac Cormack (aux Trois Baudets à 21h). Après un premier EP folk, « Music for the Soul », bouleversant d’intimité et de confidence, le chanteur canadien nous revient en septembre 2016 avec un troisième opus « After The Glow » ; cinq témoignages indie rock magnifiques domptés par sa voix déchirante d’authenticité entre folk et soul, qui l’annoncent déjà comme une réponse solide à Half Moon Run.

Fred Lombard

Fred Lombard

rédacteur en chef curieux et passionné par les musiques actuelles et éclectiques