Vampire Weekend à Poupet, festival de tubes

Mardi soir, invité dans les dernières heures et par un heureux hasard au Festival de Poupet, je prends la direction de Saint-Malô-du-Bois conduit par un ami, Nicolas, à l’origine de cette proposition.

Une heure et quelques de route, quelques pas dans les verts pâturages et quelques sentiers plus tard, nous voilà devant un cabanon pour récupérer nos précieux sésames nécessaires à l’entrée dans l’amphithéâtre de Poupet.

The Lemon Queen

Il est 20h40 quand The Lemon Queen, quatuor électro pop bien connu des Angevins démarre son set devant un public encore bien dispersé autour de la scène.
L’ambiance est bon enfant (il faut dire que le cadre agréable s’y prête bien), le soleil encore présent, et nos quatre musiciens ne tardent pas à démontrer leurs talents sur scène, pour fédérer un peu plus les arrivants auprès d’eux.

The Lemon Queen

Durant quarante minutes, The Lemon Queen a défendu un set solide, fort de compositions rafraichissantes et souvent dansantes entre dream pop et pop électronique.

The Lemon Queen

Il sera principalement composé d’un répertoire anglais, celui de leurs débuts (Sailing In A Wild Love, Love Song, Celebration…), travaillé depuis longtemps et aujourd’hui clairement maitrisé.
Ce soir-là, on regrettera juste un peu cette nouvelle orientation french pop du groupe (phénomène à la mode cela dit) qui au niveau des textes flirte facilement avec la simplicité, notamment dans le tout nouveau titre « Bords de Loire ». Cela dit, le plus réussi « Loin de Moi », sorte de Lescop tombé en amour, fera le bonheur du public.

The Lemon Queen

Généreux en live, n’hésitant pas à inviter le public à frapper dans les mains comme à créer du lien avec lui par des regards et des sourires, The Lemon Queen a assuré. En jouant avec énergie, conviction et entrain, The Lemon Queen a même certainement réalisé l’un de ses meilleurs concerts devant l’une de ses plus grosses scènes à ce jour.
Après avoir remporté le prix Ouest France, les Angevins prouvent qu’ils ne se reposent pas sur leurs lauriers et continuent à se construire sur scène, aventureux au contact d’un nouveau public.

The Lemon Queen

Suite au premier concert, un temps « restauration rapide » s’impose, moment que nous profitons assis sur l’herbe verte et surtout synthétique étendue face à la scène.
À 22h, après plusieurs vagues d’appels de fans et les allers venus des roadies sur scène, Vampire Weekend branche ses instruments et salue le public dans un français irréprochable.
Les fans, à forte composante féminine, se sont massés sur les premières rangées.

Vampire Weekend

C’est parti pour un concert attendu, faisant suite à la sortie en mai dernier du troisième album du groupe, « Modern Vampires of the City ».
Loin d’être un show consacré au dernier disque, les New-Yorkais offriront ce soir-là, un spectacle en forme de best-of des titres des trois disques, à fort renfort de singles.
Les aficionados du premier disque éponyme seront d’ailleurs aux anges avec pas moins de cinq titres joués : « Cape Cod Kwassa Kwassa », « Campus », « Mansard Roof », « Oxford Comma » et leur plus grand hit « A-Punk », et j’en oublie peut-être.

Vampire Weekend

De Contra, on entendra « White Sky », le fougueux « Cousins », « Holiday » et « Horchata ». Un vrai festival de tubes, je vous dis ! Il y aura également « Giving Up The Gun », mais celui-là, j’ai préféré l’oublier.

Vampire Weekend

Enfin de « Modern Vampires of the City », les New-Yorkais se concentreront sur le tout début d’album, d' »Obvious Bicycle » à « Don’t Lie », comprenant donc les récents tubes « Unbelievers » et « Diane Young », capables à eux seuls de vampiriser la foule. À croire aussi que ce dernier album a concentré les tubes dans le haut du disque quitte à reléguer les titres restants à un statut de b-side.

Vampire Weekend

Relativement fidèle aux compositions originales, le band new-yorkais offrira ce mardi soir aux 1300 spectateurs de Poupet un show intense, et maitrisé.

Vampire Weekend

On appréciera la constance d’Ezra Koenig au chant, serein dans sa posture, mais surtout le jeu de Chris Baio à la basse qui ne cessera jamais d’adresser des sourires réjouis au public comme à s’amuser avec son instrument pour faire réagir la foule en conséquence.

Vampire Weekend

Le concert passera très vite, il faut dire qu’une heure vingt de show peut sembler court. Cependant, impossible regretter cette présence de VW à Poupet, l’un des rares passages des Américains en France, avec un show très classe, et quatre musiciens manifestement heureux de profiter de ce cadre de festival agréable. Un bon souvenir.

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Fred Lombard

Fred Lombard

rédacteur en chef curieux et passionné par les musiques actuelles et éclectiques