En trois minutes chrono, Grise Cornac réussit magnifiquement le braquage de notre cœur sensible à travers une amorce redoutable de tendresse. Le coup de feu musical est parti tout seul, dans une déflagration de douceur qui transperce les âmes de pensées sincères. En prenant son temps, en retenant son souffle, sur des images passant au ralenti dans notre esprit tel le cinéma intime de nos propres fictions romantiques, l’indissociable duo angevin Grise Cornac opère son retour chez les indépendants, les biens vivants et bienheureux à travers un titre témoignant d’une complicité désarmante et de longue date entre ses deux auteurs. Voici « Mon amour », clin d’œil au destin d’humains compris et épris de l’autre, contre qui l’adversité cruelle du monde moderne ne peut rien. En primeur pour indiemusic, le couple à la ville et à la scène porte à l’écran la richesse infinie de l’intime d’une vie à deux jusqu’à nous faire ressentir le péril amoureux romancé, joué par deux acteurs attendrissants de passion dans un hold-up hypersensible.
En exposant l’intensité de leur propre histoire, Grise et Cornac jouent carte sur table un destin fantasmé à la Bonnie et Clyde. À juste raison tant les illustres Angevins parviennent avec élégance à raccrocher l’œuvre sonore et poétique à une très juste incarnation cinématographique, sublimée par les intentions du jeu, de passion et de regards en osmose de Clémence Solignac et Nicolas Boutillier de Saint-André.
« Mon Amour
Visons trop haut
Voyons trop grand
Pour être sûr de décoller »
Dès les premières secondes de « Mon Amour », la tension narrative tend vers une sensualité caressante, quand la voix rauque de Grise se laisse facilement rattraper, dédoubler et accompagner par son compagnon discret, Cornac, instrumentiste enveloppant leur lente cavalcade de ses notes jouées au clavier. À l’autre bout de notre écran, devant la caméra, se joue une autre fiction, celle d’un duo de braqueurs, plus tout jeune, un brin amateur, mais follement touchant, propulsé par passion et défi devant la caisse d’un supermarché.
Grise Cornac nous invite à travers son clip à ressentir de nouveau le grand frisson, à éprouver les palpitations des débuts, à retrouver la tension et l’émoi d’une première fois. Beau, triste, joyeux, inspirant, vivifiant, « Mon Amour » est nourri de cet espoir qu’il ne faut jamais perdre de vue « visons bien haut, voyons trop grand, pour être sûr d’en vivre assez ».
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