Retour sur un des plus beaux mausolées de la culture hip-hop. C’est sur fond de violence et de trafic de stupéfiant dont seuls les Américains en ont le secret que les deux frères Sick Jacken et Big Duke forment en collaboration du DJ FM le groupe de hispanic hip-hop The Psycho Realm. Critique social, voix rauques et nasillardes sur fond de beat acérés révèlent l’identité d’un groupe qui se démarque du reste de la culture hip-hop dès leur premier album éponyme sorti en 1997. Parlons hip-hop.
Bien qu’aujourd’hui diminué par l’abandon de Big Duke, paralysé suite à une blessure par balle, le groupe a produit un album complet par sa modernité, assénant à la culture hip-hop américaine une fessée bien placée. Un groupe qui, semble-t-il, est resté une référence, puisque découvert en 1994 par B-Real (NDLR : producteur de Cypress Hill), il n’en reste pas moins l’auteur d’un des albums les plus novateurs, avec son atmosphère sombre, dénuée de toutes les affres gangsta, revendiquant un hip-hop plus proche de la réalité de la rue. Contre-pied évident à mettre en comparaison avec une majeure partie des productions de l’époque.
Ce premier album éponyme de The Psycho Realm se veut sombre et revendicateur. Les instrumentaux sont travaillés et révèlent le talent des trois ricains dans la maitrise de l’atmosphère. Découvert pour ma part, il y a quelque mois je n’ai pu m’empêcher d’écouter en boucle l’album et plus particulièrement la piste « The Stone Garden », qui est sans nul doute la chanson emblématique de l’album.
« The Psycho Realm » de The Psycho Realm est disponible depuis le 28 octobre 1997 chez Ruffhouse Records.
