[Live] San Carol : rendez-vous électrique au Chabada

Pour ma première soirée de 2014 au Chabada, le rendez-vous est pris mercredi soir avec le projet live de San Carol.

crédit : Fred Lombard
crédit : Fred Lombard

Après avoir germé dans la tête de Maxime Dobosz, (également chroniqueur sur indiemusic si vous suivez d’assez près notre actualité), c’est rejoint par trois potes musiciens que le projet San Carol se défend sur scène ; entouré de Clément Fleuriot aux synthés, de Stw (Eagles Gift, Future Dust) à la guitare et aux chœurs et de Denis Pitalua à la basse.

En live, pas question de reprendre à la mesure près son premier album « La main invisible », sorti en fin d’année dernière chez les Angevins d’Ego Twister. Le quatuor réinvente et revisite ses compositions existantes sur scène, les électrise également tout en nous proposant de nouveaux titres. De nouvelles pistes spécifiquement écrites pour la scène avant même d’envisager une présence sur un futur disque.

Dans le cadre de cet apéro concert, – forme de soutien de la part du Chabada aux musiciens locaux ou accompagnés par la SMAC angevine -, San Carol, en neuf pistes et une intro a pu démontrer son potentiel à défendre avec singularité un projet né en studio.
Comme un scientifique goûtant au terrain, loin de ses expériences confinées du labo, Maxime et sa bande pleine de fougue s’amusent beaucoup dans cette configuration.
Au centre, les deux synthés de Maxime et Clément posent le cadre, installent l’univers, renforcé par le duo bien agité guitare-basse assuré par les compères Stw et Denis.

Moins électronique que l’album, San Carol, version live, installe une ambiance profondément électrique capable de fusionner les genres sans perdre en cohérence, encore moins en énergie.
Des chants viennent d’un coup se greffer sur des parties qu’on connaissait instrumentales et c’est avec une once de surprise que l’on redécouvre le projet, comme sur « Un étage au dessus des buildings », où quelques chœurs errants et diffus viendront s’y greffer. On ne s’en plaindra pas d’ailleurs !

Durant cette petite demi-heure de set, presque trop courte, San Carol mixera le caverneux et électrique « Sue » à l’épilepsie punk d’un « Anthill », plus foutraque que jamais sur scène.

On retiendra des nouvelles pistes « Program Select », avant dernier morceau du set, un électro-pop dansant, marqué par les beats du séquenceur, des lignes de basse lourdes et la voix austère et ronflante de Maxime rappelant la saveur parfois cold-wave de son album, avant le déchainement final des synthétiseurs et des riffs de guitares.

On aura plus qu’à prendre de plein fouet le nerveux et épileptique « Once upon a time » pour clôturer un set plutôt convaincant.
Une relecture originale, encore un peu jeune, mais vraiment enthousiaste, qui dessine dès lors de bien belles orientations futures pour le projet angevin.


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Fred Lombard

Fred Lombard

rédacteur en chef curieux et passionné par les musiques actuelles et éclectiques