Dans un camp d’entraînement à la dure, filmé en plan-séquence, Ben Michel nous raconte ses tentatives convaincues et volontaires de toucher les nuages, ancrant ainsi son rêve dans une réalité qui peut, si l’on s’en donne les moyens, facilement être dépassée.
Sur son visage, on lit l’inquiétude autant que l’envie de réussir. Entre les questions muettes « Pourquoi suis-je ici ? » et « Comment y arriver ? », Ben Michel avance, se prépare, regard fixé vers un destin à court terme certes, mais qui représentera un incroyable succès personnel. Les ailes, trouvées « dans un camion benne », nous ramènent au songe, à l’espérance, aux projets trop souvent abandonnés en cours de route. Lui ne cédera pas. Son désarroi se mue en épreuve. Avec humour et malice, chaque arrière-plan dévoile ses secrets, ses saynètes entre absurde et décalage. Dans un seul et unique but : encourager notre héros, tant et plus.
La reconstitution scrupuleuse du terrain d’envol est un coup de génie en soi. Rien n’est laissé au hasard pour entourer Ben, provoquer en nous une fascination à hauteur d’homme, toujours juste et jamais en décalage total. Dès lors, l’immersion est complète : motivé par la chanson qui épouse les contours d’abord terrestres, puis célestes de l’action, « Je ne sais pas voler » est paré, sur le tarmac. Un rapide flashback et le départ est donné. On ne vous dévoilera pas les ultimes secondes du court-métrage, mais elles contiennent à elles seules autant d’humour que d’optimisme, malgré les apparences. Il ne faut jamais renoncer, quel que soit le regard que les autres portent sur nous. Tout redevient possible.
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