Les saisons se succèdent, les festivals dévoilent petit à petit leurs programmations et le Hellfest pour sa 9e édition est loin d’être en reste. Dès le mois de décembre, nombreux ont été les metalheads de tous bords (death, speed, thrash, hard rock…) à hurler leur joie à l’annonce des groupes à faire le voyage en juin dans le vignoble nantais (Clisson, charmante et paisible bourgade durant les 362 autres jours de l’année).
Il faut dire que les programmateurs n’ont pas fait les choses à moitié. Des figures tutélaires par paquet seront de la partie : Iron Maiden, Aerosmith, Deep Purple, Black Sabbath…
Ces groupes arrivés bruyamment dans le paysage rock des années 70 ont fait des petits bien plus bruyants encore. Les pistes se sont bien brouillées depuis les origines d’un metal occulte voire généralisé à tort comme satanique.
Difficile de répertorier l’ensemble des styles du metal. Une chose est sûre : le Hellfest laisse la part belle à tous les clans qui poussent leurs amplis à 11 !
Hormis des têtes d’affiche qu’il est incroyable de voir jouer sur la même scène, que nous réserve cette édition ?
Du bon vieux thrash old-school et du speed metal qui donnent envie de ressortir du placard sa veste en jean couverte de patchs comme au bon vieux temps des 80s. Rudement efficace comme nous le prouvent les riffs des Fueled By Fire et de Toxic Holocaust.
Un voyage vers les profondeurs de l’âme et du son avec les disciples du black metal. Blast beats (?) et growls (??) au programme. Il faut s’attendre à des mises en scène macabres, des cervicales endolories et des invocations lugubres. Il est vrai que les noms des groupes de black metal (Kataklysm, Destroyer 666, Gorguts…) présents à Clisson parlent d’eux même.
Le metalcore est la nouvelle tendance (Protest the Hero, We Came As Romans…). Pas moins violent que ses cousins du genre, il nous permet de voir de jeunes gars fringants (très) tatoués jouer (très) vite et (très) fort en sautant dans tous les sens… sauf le batteur. Petite nouveauté : des passages carrément mélodieux entre deux saillies bruitistes. Étrange alliage qui plaît le plus souvent aux plus jeunes headbangers.
Ambiance bien différente du côté de la Warzone, scène iconoclaste s’il en est. En effet, on pourra y entendre le hardcore rap-metal de Downset. Vous vous souvenez de leur fameux et enragé « Anger » ? Ça lorgnera aussi du côté aussi du punk-rock avec Millencollin, du psychobilly avec les sémillants Mad Sin, du grand cirque rock’n’roll avec Turbo Negro et même du punk celtique avec les ô combien vivifiants Flogging Molly.
Les guitares saturées peuvent aussi parfois donner lieu à de grandes envolées lyriques. Angra ou encore Powerwolf seront là pour le rappeler avec leur metal symphonique mené au pas de charge.
Les festivaliers pourront même voir les Suisses d’Eluveitie débarquer avec leurs instruments traditionnels (cornemuse, flûte, vielle à roue) pour une démonstration enlevée de folk metal.
La tension devrait monter de plusieurs crans devant les prestations brutales des plus extrêmes Emperor, Behemoth et Watain. De quoi glacer le sang… Quoique moins brutal et moins rapide, Urfaust apportera aussi son lot d’effroi avec ses hurlements, sa batterie puissante et ralentie.
D’autres apprécieront plutôt les rythmiques élastiques et alourdies de groupes lorgnant du côté du stoner et du sludge. Darkness Dynamite ou encore Philip Anselmo et ses Illegals en seront d’excellents ambassadeurs.
Ceux qui veulent se rappeler les grandes heures d’un hard rock certes plus tranquille, mais non moins efficace apprécieront les sets de Blue Pills, Year of The Goat et Scorpion Child.
Pour reprendre la prog façon grand 8, il ne faudra pas rater The Black Dahlia Murder et les non dénués d’humour Brutal Truth.
Difficile de résumer le metal et tous ses sous-genres en un article. Seul véritable constat : les programmateurs du Hellfest ont le don de savoir rassembler cette grande famille le temps d’un week-end !
Hellfest Open Air Festival, 9e édition, c’est du 20 au 22 juin 2014 à Clisson.
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