The Gaslight Anthem – Handwritten

Handwritten, 5e album du quatuor rock de New Brunswick sortait le 30 juillet dernier. À l’inverse de certains groupes, The Gaslight Anthem n’a pas choisi de modifier sa recette ô combien approuvée et efficace pour jouer 14 titres en tout point réussis.

Moins nerveux que par le passé pourtant, la bande à Brian Fallon semble avoir trouvé le ton juste, en faisant aussi bien que l’excellent American Slang deux ans auparavant.

Handwritten s’offre un départ tonique sur 45 suivi de l’éponyme Handwritten à la familiarité flagrante avec les précédentes réalisations du groupe. Puis de manière plus imprévue, Here Comes My Man, ballade rock apaisée survient où le chanteur pense sa relation sentimentale à travers le regard de sa copine.

Le reste de l’album s’écoute avec le même rythme sur un rock à tendance grunge (ou l’inverse),  où les solos de vieilles grattes annoncent des refrains toujours plus soignés et maîtrisés.

Des refrains par ailleurs poignants et douloureux sur Keepsake « And at the bottom of this river Is where, I put you down to lay, So I can live with it, And in my heart, heart, heart there are these waters, Where I put you down to lay, While I learn to live with it, Until I’m free » où l’absence d’un père pèse lourd dans la vie du chanteur depuis sa naissance.

L’énergie est retrouvée sur Howl, poursuite punk rock décoiffante qui aura bien du mal à contenir leur public en live. S’en suit alors un autre moment touchant, sur National Anthem où Brian s’adresse à celle qu’il a aimée et fait sortir de sa vie, mais pour qui les sentiments sont encore bien ancrés « I never will forget you my American love, And I’ll always remember you, wild as they come, And though if I saw you Id pretend not to know, The place where you were in my heart is now closed ».

Handwritten se gratifie même d’une reprise bien connue de Nirvana, celle de Sliver malheureusement trop semblable à l’original pour y voir un véritable hommage à Kurt Kobain ; un songwriter qui a assurément influencé le parcours des quatre musiciens.

On ressort de l’écoute de ce Handwritten rassuré de retrouver dans ce disque ce qui fait l’essence de The Gaslight Anthem ; des hymnes fédérateurs puisant dans le rock, le grunge et le punk et une intelligence sensible dans l’écriture franche de Brian Fallon où les proches ont toujours une place à part.

thegaslightanthem.com

Fred Lombard

Fred Lombard

rédacteur en chef curieux et passionné par les musiques actuelles et éclectiques