[Clip] VortexVortex – Houla-Hee-Oups

Délirant sur la forme et le fond, « Houla-Hee-Oups » est le titre idéal pour dire à ses collègues de travail bornés et nombrilistes tout le bien que l’on pense d’eux, en plus d’un délicieux appel de la nature… du moins, en apparence. Une pastille énergisante qui excite et donne envie d’agrafer la bienséance au mur pour y lancer quelques flèches ; en étant certain de ne jamais rater sa cible !

VortexVortex fait partie de ces projets jouant continuellement sur l’effet de surprise ; ainsi, sous de faux airs de provocation et de je-m’en-foutisme caractérisé, se cachent des musiciens beaucoup moins impulsifs qu’ils n’en ont l’air. Car rien n’est jamais laissé au hasard avec eux : de l’émouvante absurdité de « BIIAAA » à la spontanéité bienfaisante des friches citadines de « Cosmic Storm » (où les scènes de tunnel sont purement et simplement ahurissantes et belles, n’ayons pas peur de le dire), en passant par les trente secondes extraterrestres de « the way of nada », le trio fouille sa musique avant tout, la transformant en un média à la fois complexe dans ses arrangements et diablement efficace dans ce qu’il provoque à travers nos synapses. Aujourd’hui, « Houla-Hee-Oups » nous convie à un pétage de plomb totalement justifié dans le monde merveilleux de l’entreprise, entre pression et libération. Deux univers s’opposent alors, puis se complètent (et se rejoignent même dans les ultimes moments du court-métrage) : la vie tumultueuse de la cité, et celle, plus cool et attirante, de la campagne. Mais on parle bien ici de VortexVortex ; tout ne va donc pas se passer comment prévu.

Incroyable délire visuel et sonore de près de quatre minutes, « Houla-Hee-Oups » nous fait profiter d’une bureaucratie mise à mal par l’impulsion d’une employée transformant les locaux en club où chacun peut enfin s’exprimer librement ; tandis que, en parallèle, le spectacle amusant et burlesque de deux cavaliers faisant l’éloge de leurs montures apporte une sérénité amplifiant encore plus les secondes de dancefloor. Au final, VortexVortex est un paradoxe : entre humour et besoin de coller des claques et des décharges électriques aux nombreux êtres passifs qui peuplent notre planète, le trio est à l’opposé de la vision étriquée et banale du pouvoir qui sommeille en chacun de nous. Un exemple à suivre ; alors, virez les meubles et payez-vous des cours de poney. Transpirez et chevauchez. Dans un cas comme dans l’autre, au moins, vous serez vous-mêmes. Ah, et une dernière chose : n’oubliez pas votre vélo, si vous en avez un. On ne sait jamais, il pourrait vous servir…


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Raphaël Duprez

En quête constante de découvertes, de surprises et d'artistes passionnés et passionnants.