[Interview] Tristesse Contemporaine

Rencontre avec Léo, Narumi et Maïk du groupe Tristesse Contemporaine, avant leur concert à la Boule Noire dans le cadre du MaMA. Ils nous parlent de leur rencontre, de leur univers musical et de leur projet.

crédit : Eric Beckman
crédit : Eric Beckman
  • Vous être un trio venant d’horizons lointains, vous aviez chacun votre propre parcours avant Tristesse Contemporaine. Comment vous êtes-vous rencontrés ?

Leo : On a décidé de monter un projet ensemble en 2009. Je connaissais Narumi avec qui je travaillais sur un projet et elle collaborait aussi avec Maïk sur un autre projet. On se croisait régulièrement dans des soirées et des dîners, jusqu’au jour où on s’est dit qu’on pourrait faire un truc tous les trois. C’était une période un peu creuse à ce moment-là pour nos travaux respectifs.

  • Est-ce que vous vous êtes dédiés entièrement à ce projet ? Ou est-ce que vous avez continué à en mener plusieurs en parallèle ?

Léo : Pour nous, ça ne fonctionne pas comme ça. On est musiciens à Paris, on travaille tout le temps sur pleins de projets. Après, oui forcément, il y a toujours un projet qui va prendre le devant. Ça fait cinq ans maintenant que Tristesse nous occupe à plein temps.

  • Vous n’êtes pas français et pourtant vous avez choisi un nom de groupe qui l’est. Pourquoi ?

Maïk : Léo avait un nom en tête, peut-être pour un titre de morceau. Mais quand il nous en a parlé, on a de suite adoré ce nom, Tristesse Contemporaine.

Narumi : On cherchait un nom en français parce qu’on habite en France depuis longtemps, bien avant Tristesse Contemporaine, pratiquement 15 ans maintenant et pour nous c’était naturel d’avoir un nom de groupe français. Il vient d’un livre ancien et quand Léo est tombé sur cet ouvrage, il a trouvé ce nom très fort, très poétique aussi. Quand il nous l’a proposé, on a tout de suite adhéré.

  • Vous avez sorti deux albums, 5 EP. Ces EP sont des remix des titres de vos albums. Est-ce que vous êtes à l’initiative de ces projets ?

Maïk : Oui, on travaille avec Dirty et Record Makers . On demande souvent à Dirty s’il a des noms de DJs à nous proposer.

Leo : Certains viennent vers nous, c’est souvent amical.

Narumi : Arnaud Rebotini de Black Strobe nous a contactés par exemple, nous disant qu’il avait beaucoup aimé notre album.

Léo : Oui et du coup, on en a profité pour lui demander un remix qu’on retrouve dans notre dernier EP « I Do What I Want ».

  • Vous jouez avec les étiquettes musicales : on peut lire dans certains médias « électro new-wave », sur votre page Facebook « Punk, Tango, Psychedelic », et quand on écoute « Fire », on trouve des constructions complètement pop, alors que « I Do What I Want » s’inscrit clairement dans une frénésie punk. Et c’est super !

Maïk : En fait, on fait la musique qu’on aime, tout simplement. On aime les chansons de Suicide, du Velvet Underground, la musique de the Stooges aussi. Pour nous, c’est assez naturel d’aller dans cette direction. On aime la pop également, la pop new wave comme New Order. C’est une musique qui peut paraître légère mais qui peut être en même temps profonde. Rien n’est réfléchi, tout se passe en studio.

  • Est-ce que vous revisitez vos morceaux pour le live ?

Léo : Pas pour l’instant. La grande différence par rapport à l’album, c’est qu’on a un batteur sur scène. Cela apporte un élément supplémentaire, forcément. Mais on ne fait pas d’arrangements particuliers pour le live. Peut-être, à l’avenir.

  • Quels sont vos projets ? Un album en préparation ?

Léo : Oui, on travaille sur un EP actuellement. On va mixer le premier single en décembre. On a déjà fait beaucoup de studio. La sortie est prévue pour début 2015.

  • Vous allez jouer deux fois au MaMA, une fois avec Tristesse Contemporaine, et Léo et Maïk, une deuxième fois avec Camp Claude.

Léo : Ce sont deux univers différents. Heureusement que les concerts sont programmés à deux dates différentes. Cela aurait été difficile pour nous de passer d’un univers à un autre.

Maïk : Avec Léo, j’avais commencé à travailler quelques morceaux. On connaissait Diane (Diane Sagnier, chanteuse de Camp Claude NDLR) car elle a travaillé avec Tristesse sur les vidéoclips. Camp Claude était aussi un moyen pour nous de continuer à travailler avec elle. En plus, elle a une superbe voix.

  • C’est votre première venue au MaMA. Est-ce que vous avez des attentes par rapport à ce festival ?

Tristesse Contemporaine

Léo : On s’attend avant tout à une très belle soirée. On espère qu’il y aura de l’ambiance, et que ça sera aussi un beau bordel !

Narumi : Et puis, on adore jouer à Paris.

Léo : C’est notre maison

Narumi : À chaque fois qu’on a joué à Paris, que ce soit au Trabendo ou à la Maroquinerie, c’était super. Moi, j’ai trop hâte de jouer ce soir.

Léo : Ce qui compte pour nous, c’est avant tout le concert de ce soir dans une salle que j’aime bien en tant que spectateur. Alors c’est vrai qu’au MaMA, il y a beaucoup de professionnels. Mais à notre niveau, on ne peut pas faire grand-chose. En tout cas, je pense que ce sera très positif.


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Sylvie Durand

Curieuse, passionnée par les voyages, la musique, la danse. Par tout ce qui aiguise les sens.