Pour la rentrée de septembre, indiemusic a le plaisir et la chance d’accueillir la plateforme musicale québecoise Livetoune dans ses colonnes. L’occasion d’y découvrir le regard d’une équipe de professionnels sur bon nombre de groupes québécois émergents.
Nous partageons avec Livetoune un regard et un intérêt semblable envers la découverte musicale et rien ne nous semblait plus évident que de vous présenter cette équipe au travers d’une interview. Nous inaugurons à cette occasion une collaboration que nous espérons de longue date entre nos deux structures.
- Livetoune se présente comme une plateforme musicale au service de la musique québécoise et canadienne qui permet d’assister à des concerts en live. Quand le projet est-il né et qu’est-ce qui vous a poussé à initier cette aventure ?
Le projet a germé en 2011, de la nécessité pour Guillaume Lombart, éditeur musical, de promouvoir les œuvres et les projets des artistes qu’il représentait.
Tous ses partenaires (maisons de disques, producteurs de spectacles) désiraient du matériel audiovisuel pour les diffuser sur le web et auprès des médias, mais personne ne voulait les financer… Après avoir recruté notre réalisatrice, Tiphaine Roustang, et investi dans du matériel technologique audiovisuel, le département audiovisuel des éditions Ad Litteram était créé. Six mois plus tard, devant le nombre et la qualité des capsules produites, les organismes de subvention canadiennes ont invité Guillaume Lombart à développer un projet de plateforme musicale de streaming vidéo. Le temps de développer la technologie et le site, de recruter Pascale, notre responsable de production, Livetoune est né six mois plus tard, en mai 2012.
- Quel est votre regard sur le live : qu’est-ce qu’on bon live pour vous ?
Nous croyons qu’un bon live se produit quand les spectateurs vivent un moment unique dans le confort de leur salon. En plus, avec la technologie d’aujourd’hui, il est aussi possible pour l’artiste de répondre à des questions du public, ce qui permet aux gens d’être plus près de leurs artistes préférés.
- Le contenu de Livetoune est singulier : vous proposez principalement des sessions lives et acoustiques, mais également des entrevues et des émissions thématiques. Pouvez-vous m’en dire plus ?
Livetoune touche à tout le domaine musical. Le but de la plateforme est de faire découvrir la musique sous toutes sortes, et de toucher un large public. En quelque sorte, être un média alternatif aux médias traditionnels, au service de l’industrie et du public avec un regard de professionnels.
- Quels artistes sont susceptibles d’être reçus par votre équipe pour une captation live ou une entrevue ? Autrement dit, vous fixez-vous des limites en terme de sélection d’artistes, de genres musicaux, de sensibilités artistiques ?
Tous sont les bienvenus sur Livetoune! Nous essayions aussi de couvrir les événements d’actualité. Toutefois, il est clair que le but premier est de faire découvrir la musique et de privilégier surtout des découvertes et des coups de cœur. En tant que professionnel de l’industrie et non des médias, nous avons accès à des informations qui nous permettent d’obtenir des exclusivités et de couvrir des événements plus confidentiels.
- Vous avez réalisé plus de deux cents vidéos depuis vos débuts, quels sont vos meilleurs souvenirs ?
Sans aucun doute, aller dans un festival western pour couvrir un record du monde de danse en ligne et voir des rodéos… tout un dépaysement culturel avec Montréal.
- Il semble y avoir toute une équipe derrière la bonne marche de votre structure, pouvez-vous me présenter ses principaux acteurs ?
Guillaume est l’instigateur du projet, le patron qui motive la troupe avec toutes ses idées! Et stagiaire pour porter le matériel.
Tiphaine est la réalisatrice, monteuse, aiguilleuse… Elle fait absolument tout dans la division vidéo.
Laurine s’occupe des communications et de la promotion de la plateforme.
Pascale est en charge de la logistique et de la production des vidéos.
Nous avons aussi la chance d’avoir recruté l’ex-animateur culturel vedette de Radio-Canada, Claude Deschenes.
Et bien entendu, une demi-douzaine de cadreurs et sonorisateurs.
- Livetoune fêtera ses deux ans en octobre prochain. Quel regard portez-vous sur ce que vous avez accompli depuis son lancement ?
Que le temps passe vite ! Que nous avons travaillé fort et que nous sommes très fiers de Livetoune. Nous sommes aussi très heureux de faire la promotion de la musique et d’être un média actif et non réactif aux demandes de notre industrie pour la découverte de nouveaux talents.
- Que prévoyez-vous pour la suite ?
Le développement de partenariats et d’échanges de contenu avec d’autres plateformes à l’international. Aussi, trouver des partenaires étrangers qui reprendraient le concept Livetoune avec notre technologie et notre savoir-faire. Créer une franchise Livetoune pour croiser les différentes cultures musicales mondiales. À ce propos, nous désirons aller au premier forum africain, Visa For Music, qui aura lieu en novembre à Rabat pour découvrir de nouveaux talents africains méconnus au Canada.
- Livetoune va collaborer très prochainement avec indiemusic, qu’attendez-vous de cet échange ?
Nous sommes très heureux de ce partenariat. Nous espérons que le public français aimera découvrir les artistes de notre coin pays. Et que bon nombre d’entre eux se produisent sur le territoire européen. Cet échange permettra à indiemusic d’avoir du contenu exclusif sur ces artistes.
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