Rencontre avec ATOM

Le groupe ATOM n’est pas encore très connu dans la ville rock de France, mais ça ne saurait tarder. Ils ont ce petit quelque chose en plus qui pourrait les emmener loin, très loin, au-delà des frontières girondines ; même s’il faudrait d’abord en faire profiter Bordeaux et ses alentours.
Heureusement pour nous, c’est prévu, et plusieurs dates sont déjà annoncées. Ne soyez pas timides, allez vivre un moment intense en compagnie de ce jeune groupe promis à un bel avenir. Et rien de mieux pour les découvrir, découvrir leur histoire et leurs passions qu’une entrevue plus ou moins intime avec les membres du groupe. C’est parti !

ATOM

  • Est-ce que vous pouvez présenter un peu le groupe pour ceux qui ne connaissent pas (encore) ATOM ?

Thomas (guitariste) : Que dire… on est un groupe de rock indé bordelais, on est quatre avec une formation basique, c’est-à-dire basse, batterie, guitare et chant

Nicolas (batteur) : …mais avec une puissance inégalée (rires). Plus sérieusement, Thomas s’occupe de tout ce qui touche aux guitares, c’est le petit dernier, et on ne peut même pas dire que c’est une pièce rapportée parce que c’est le génie du groupe. Après, Pierre chante et fait les parties de guitare rythmique ; c’est lui qui s’occupe de la plupart des compositions. Et enfin, Arthur est à la basse et moi même à la batterie et aux chœurs. Mais pour résumer tout ça, AT.O.M, c’est vraiment quelque chose d’abstrait ; il faut savoir que « ATOM is us ».

  • Bon, il faut le dire, vous êtes jeunes. ATOM est un projet récent, mais vous avez déjà plusieurs concerts et tremplins à votre actif… Dites-nous comment vous vous en sortez vis-à-vis de la scène bordelaise ?

Nicolas : Mal. Je plaisante (rires). En plus, il y a une bonne ambiance entre la plupart des groupes. Après on est pas dans le mouvement rock électro qui fait bander tout le monde. On joue la musique qu’on aime, et on a pas envie de jouer un truc que tout le monde aime, ça n’a pas d’intérêt, et c’est ce qui compte pour nous.

  • Justement, racontez-nous comment êtes-vous arrivés à jouer d’un instrument ? Qu’est-ce qui vous a donné envie de faire de la musique ?

Nicolas : On ne fait pas de la musique, on fait de la magie. On est des prestidigitateurs sonores !

Thomas : Pour ma part, j’étais à Londres, dans une famille d’accueil, pendant un voyage scolaire. Un pote avait apporté avec lui une guitare, et j’ai passé mes journées à jouer au lieu de visiter la ville. C’est là que je me suis dit qu’il fallait que je fasse de la gratte.

Nicolas : C’est assez simple, j’étais allé voir un cours de batterie d’un ami qui n’est autre qu’Arthur, le bassiste du groupe, et qui faisait de la batterie avant, mais qui s’est mis à la basse au final. À la base, il faut savoir que j’ai fait de la guitare, mais la guitare ne voulait pas de moi, et à ce cours, ça m’a fait tilt, je me suis dit qu’il fallait que je m’y mette. Ça devait être en novembre, et à Noël, j’avais ma première batterie, qui est toujours la même aujourd’hui !

Pierre (chanteur) : Quand j’étais plus jeune, dans ma maison de cinq hectares (rires)… En fait, mon frère jouait de la guitare à l’étage  et je l’entendais à longueur de journée. Des fois il me demandait de venir l’écouter, et ça m’emmerdait, mais à un moment j’ai eu envie de mettre à la zic’, parce que ça me plaisait quand même, et je me suis mis à la basse. Au bout de neuf mois, je jouais les morceaux sur guitare acoustique, j’ai donc laissé tomber la basse, pour garder la guitare.

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  • Et est-ce qu’il y a des critères indispensables pour un musicien ?

Nicolas : Roter dans les micros pendant les balances ; très important !

Pierre : Il faut être patient, avoir la motivation, et le rythme surtout.

Nicolas : Non, il faut surtout aimer ça, plus qu’une belle femme.

Thomas : Et accepter les critiques.

Pierre : Même si elles viennent de personnes qu’on a envie de taper (rires).

Nicolas : Après, il y a plein de musiciens qui sont incapables de jouer en groupe, et à la base, Pierre faisait parti de cette catégorie. Et finalement, il s’est avéré qu’à la guitare, c’est un génie.

  • Revenons vers vous, est-ce qu’il y a un code vestimentaire entre vous ?

Nicolas : Pas vraiment… On a envie que chacun soit bien dans ses baskets, mais en fin de compte, on a quand même une certaine cohérence sur scène. Généralement on est habillés avec des vêtements sombres.

Pierre : Mais, a-t-on vraiment besoin d’avoir un style vestimentaire quand on a des gueules comme les nôtres ? (rires)

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  • Ça reste une question ouverte, laissons chacun avoir son avis dessus…
    Sinon, on remarque un univers bien particulier notamment grâce aux visuels et aux logos, qui s’occupe de ça ?

Pierre : Je suis en école de pub, donc j’ai des facilités pour mettre en forme les idées que tout le groupe a.

  • Et sur scène, enfin plutôt avant de monter sur scène, vous avez un petit rituel ?

Nicolas : On aime le contact, on déconne beaucoup parce qu’après quand on arrive sur scène, on n’est plus du tout les mêmes, on est habités.

Pierre : On n’a pas vraiment de rituels, on préfère largement le contact avec les gens, c’est très important pour nous.

  • Sans parler de rituel, la journée d’un ATOM, ça se passe généralement comment ?

Nicolas : En général, un ATOM se lève tard, parce qu’un ATOM se couche tard.

Pierre : Non, c’est pas très révolutionnaire, on est à l’école la journée, après on répète et le soir, on compose avec Nicolas.

Nicolas : Et on met le feu à nos flatulences (ce n’est ni un rituel, ni une passion, mais un simple passe-temps NDLR). À savoir aussi que les AT.O.M dorment peu, car on n’a pas besoin de beaucoup de sommeil, ce qui aide à l’avancée des compos.

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  • Maintenant qu’on en sait un peu plus sur ce que vous faites pendant la journée, on va remonter un peu dans le temps, et on va parler de vos premières fois… Le premier CD acheté ?

Pierre : On vit dans une génération où le CD est devenu virtuel, mais j’ai quand même acheté un premier CD, c’était Blink 182.

Nicolas : Muse – Black Holes and Revelation, la base.

Thomas : The Offspring, mais je ne sais plus le titre de l’album.

  • Le premier concert ?

Nicolas : Lenny Kravitz.

Pierre : Le Roi Soleil (rires).

Thomas : Deep Purple.

  • Votre première chanson ?

Nicolas : Elle n’avait pas de titre, mais elle était géniale. Par contre, elle ne nous ressemblait tellement pas qu’on ne pouvait pas se permettre de la mettre, même si elle était propre.

Pierre : Ça ne correspondait pas à notre style, donc on a préféré ne pas la jouer.

Nicolas : Mais dès que Pierre m’a joué cette chanson, c’est là que je me suis dit qu’il fallait qu’on monte un groupe. C’est l’histoire de cette chanson, et je la trouve très belle cette histoire.

  • Le premier film qui vous a mis une vraie claque ?

Nicolas : American Beauty.

Pierre : Pokemon, le film ; Mewtwo contre-attaque !

Thomas : It Might Get Loud.

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  • Le premier choc musical ?

Nicolas : Muse.

Thomas : Red Hot Chili Peppers.

Pierre : Editors.

  • Et aujourd’hui,  quel est votre coup de cœur du moment ?

Pierre : Dog Is Dead.

Thomas : The New Regime.

Nicolas : Cage The Elephant.

  • À présent, parlons un peu de vos projets bordelais ou non pour 2013.

Nicolas : On compte ouvrir un bordel bien sympathique (rires).

Pierre : La saison est bientôt terminée, mais je pense vraiment qu’on peut réussir à se faire une place ici, qu’on puisse dire ATOM et que les gens disent qu’ils en ont déjà entendu parler. On ne vise pas forcément un truc sur Bordeaux, on vise un peu plus loin.

Nicolas : On voit Bordeaux comme un tremplin, car si on arrive à s’imposer à Bordeaux, ça voudra dire qu’on peut réussir ailleurs. Notre avantage, c’est qu’on a la motivation pour tenter l’aventure à fond.

  • En parlant de réussite en dehors de Bordeaux, on peut remarquer sur votre page Facebook que vous avez plusieurs fans espagnols, il y a une explication ?

Nicolas : C’est vrai, on a une centaine de fans hispaniques, qui sont des personnes à caractère velu, rappelons-le.

Pierre : Pas de réelle explication, simplement que les Espagnols ont du flair !

Nicolas : Après, ça nous fait plaisir, et ça nous motive encore plus. Comme tous les groupes, on compte s’exporter, mais il faut qu’on nous en donne les moyens, parce que sans de l’aide, on ne peut pas y arriver. Après, mon but premier n’est pas d’aller faire des concerts au Mexique (rires), mais ça nous ferait très plaisir de pouvoir, plus tard, aller jouer dans d’autres pays.

  • C’est l’heure de vérité, si vous aviez seulement droit à une phrase pour faire votre promo, que diriez-vous ?

Pierre : C’est le chargé de comm’ qui doit s’en charger, c’est comme ça que ça marche (rires).

Nicolas : Viens à nos lives, même si tu ne kiffes pas la zic’, on te fera kiffer après !

  • Tout est entre vos mains, je vous laisse le mot de la fin.

Nicolas : Prout.

Pierre : Grave, je trouve que c’est pas mal comme mot de la fin.

Nicolas : « ATOM is us », sachez le.

  • Quant à moi, je n’ai qu’une seule chose à ajouter, soyez curieux et suivez de près l’actualité de ce groupe qui monte -vite- . Si vous avez envie d’être in, hype, cool, beau, ou tout ce que vous voulez, donnez l’envie aux musiciens de continuer ce qu’ils font, surtout quand leur travail est de qualité !

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Sabrine Khinibilla

Chroniqueuse passionnée et découvreuse de nouveaux talents.