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À combien de concerts dans leur intégralité, le chroniqueur d’un webzine peut-il assister en deux jours, au cours d’un festival regroupant 17 groupes, sans que sa mission, quasi sacerdotale, vire au calvaire ? 12 pour cette édition 2024 de Levitation France qui squattait pour la toute dernière fois le parking du Chabada d’Angers. Un festival qui, avant de voir plus grand pour 2025 (un parc végétalisé de la ville, mais lequel ?), a su de nouveau séduire une clientèle rock aux goûts un poil plus affinés que celle qui fréquentera au cours des semaines et mois suivants les gros festivals de l’été. D’abord calqué sur le modèle texan du festival Levitation d’Austin, l’Austin Psych Fest, l’événement a vu sa proportion d’artistes dits « psychédéliques » sensiblement diminuer d’année en année, mais fait toujours la part belle aux artistes rock indé en devenir ou peu connus du grand public, associés à quelques rares grosses têtes d’affiche. Au sein de la foule (modeste certes, 1900 spectateurs en moyenne par soir), peu de téléphones portables brandis à bout de bras pour filmer LE TUBE du groupe présent face à eux (il n’y en a pas), ni d’interminables séances de selfies à quelques mètres de la scène en tournant le dos aux artistes. Oui, on vient ici en grande majorité pour ÉCOUTER de la musique et non pour la consommer par tranches de 15 minutes entre deux allers-retours aux stands de burgers.
