[Live] Crossroads Festival 2019

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Du 11 au 13 septembre 2019 se tenait à Roubaix la 4e édition du Crossroads Festival : cet événement unique qui réunit pendant 3 jours des artistes émergents régionaux, nationaux et internationaux qui se produisent en showcases devant professionnels du secteur et grand public des Hauts-de-France. Deux mois, c’est le temps qu’il nous aura fallu pour digérer toute la diversité et qualité d’une programmation sans faille. Retour sur le Crossroads Festival 2019.

It It Anita – crédit : David Tabary

C’est désormais une tradition, le Crossroads Festival donne son véritable coup d’envoi à la Cave aux Poètes de Roubaix. On se souvient encore de la performance initiale de RIVE lors de l’édition 2018. Autant dire que la pression devait être sur les épaules des groupes prêts à monter sur scène ce mercredi soir.

Orientée rap – hip-hop, c’est au local de l’étape Lexa Large de lancer les hostilités de cette première soirée du Crossroads Festival 2019. Son rap aux textes simples, intelligents, plein d’humour et de jeux de mots marque tout de suite des points et n’est pas sans rappeler un MC Solaar. Mais accompagné de deux musiciens en charge de déployer les boucles électroniques de son univers empruntant au grime, c’est vraiment un style tout personnel qu’il imprimera à la soirée.

Avec l’arrivée de de Freez, on change d’ambiance et on file aux États-Unis pour un hip-hop East Coast plus classique mais non moins percutant. Eli Finberg, leader américain du groupe strasbourgeois semble avoir emprunté son incroyable flow à Eminem, parle politique, dit fuck à Trump tandis que le groupe s’autorise tout un tas de digressions qui n’ont rien à envier au free jazz.

On pense l’énergie à son comble pour la soirée quand déboule Glauque sur scène. Comme son nom l’indique, le groupe nous emmène dans la noirceur d’une nuit bruxelloise un peu poisseuse et dérangeante. Pieds au plancher, le (très) grand chanteur ne peut pas tenir sur scène sous peine de se cogner à la voute de cette cave aux poètes. La performance à laquelle on assiste n’est pas sans rappeler celles des Français de Fauve, il y a quelques années. Espérons pour ces Belges-là qu’ils se prendront moins la tête mais gageons que, comme Fauve, ils ne laisseront personne indifférent.

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David Tabary

photographe de concert basé à Lille, rédacteur et blogueur à mes heures