Paillettes, pole dance et make up coloré sur fond de guitares électriques : le trio parisien a encore frappé !
De leur premier EP, « From Scratch » (2013) au single « RCK N RLL » (2018) en passant par un album éponyme sorti en 2016, Toybloïd a tapissé tous les murs d’un éclatant papier peint pop/rock. Loin d’avoir fermé les volets, le trio infernal entretient minutieusement les ampoules arc-en-ciel et les couleurs explosives. Alors, forcément, quand Lou, Madeleine et Grégoire poussent les portes de la salle de danse vêtus de shortys rouges et somptueusement maquillés, on ne peut s’empêcher de sourire, adhérant pleinement à leur humour, leur détermination et leur cri de liberté.
Si les rockeuses et leur fidèle batteur semblent bien décidés à s’imposer dans une battle de pole dance, et malgré leur bonne volonté, ils ne tardent pas à s’empêtrer dans des gestes maladroits. Les corps fermement entraînés de leurs trois adversaires sont bien plus gracieux. Est-ce là une revendication de la classique opposition entre beauté et bestialité ? Toybloïd donne une touche plus subtile, où danseuses avérées côtoient musicien(ne)s déchaîné(e)s. Entrelacées, beauté et bestialité résonnent de la voix rocailleuse affirmée aux riffs et battements on ne peut plus déjantés.
Les deux minutes et demi de « BEAUTY&THEBEAST » nous laissent un savoureux goût électrique autant qui nous fait déjà saliver en fantasmant le prochain album, « Modern Love », à paraître début 2020.
