The Aerial à la Java

Hier en ce 24 juin, un grand dilemme venait à moi. D’un coté les Black Eyed Peas dans un stade blindé avec effets pyrotechniques et jeux de lumière à gogo, et de l’autre un jeune groupe nancéiens dans un petit club parisien. Gentiment invité par ce groupe nancéien, je décide d’aller les découvrir, eux qui m’avaient déjà impressionné par leurs compositions.

Un rendez-vous est fixé à 19:00 après leurs balances pour faire connaissance, et je découvre alors un groupe complètement à l’aise et impatient de faire leur première date sur Paris, comme des enfants qui attendraient leur cadeau de Noël. Quelques chips, une bière et nous commençons l’interview, on discute de tout et de rien, et un courant s’installe rapidement.

Arrive l’heure fatidique de l’arrivée sur scène. Après une première partie décevante par son manque d’implication, on retrouve alors The Aerial sur scène. Le public n’est pas très présent ce soir là (et c’est peut-être mieux comme ça). Les Aerial nous offre un concert plus que réussi qui même en puissance arrive à nous amener dans une atmosphère très intimiste.

Je n’attendais rien de spécial de ce groupe qui pour moi avait déjà tout le potentiel des grands au niveau scénique, ça ne pouvait être qu’un agréable concert à vivre. Mais pas au point où je l’aurais imaginé, j’ai pris une sacrée claque pour tout dire ! A la première note, je reste scotché à mon appareil, il me faudra quelques secondes pour me réveiller et me rappeler que je suis ici pour prendre des photos. Le son est plus que parfait. L’accumulation de pistes, les synthés new wave et la delay omniprésente nous fait frissonner et on se retrouve instinctivement à taper du pied sur chaque chanson. J’en ai vu des concerts cette année, mais jamais aucun de cette qualité dans un si petit club. Il est clair que les Black Eyed Peas peuvent se rhabiller.

Que l’on ose pas encore dire que la pop alternative n’a pas d’avenir en France ! Retenez bien ce nom : The Aerial. Vu la réputation qu’ils ont déjà en province, il ne leur faudra que quelques dates pour conquérir entièrement le public parisien. Moi j’ai été conquis. Oubliez les places à 80 euros et les stades bondés où vous ne ressentez rien de la part du groupe. Prenez vos 5 euros et venez découvrir le futur groupe de l’année 2012. The Aerial dégage un truc inexplicable sur scène, impossible à décrire ou à analyser. Et c’est ça la marque des grands.

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Sylvain Bontoux

Photographe et musicien, pour des chroniques et des rencontres pleines de bonne humeur et de naturel.