Mercredi 17 janvier : Back & Forth, Johannes, Elise Bourn, Anaïs Rosso, Thérèse et Klem H
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La première soirée étant répartie sur trois spots voisins et souhaitant profiter au maximum de chaque concerts (ceux-ci étant déjà relativement courts – une trentaine de minutes par showcase), nous avons pris nos quartiers au New Factory, boîte de nuit habituellement fréquentée par la jeunesse nantaise dans le cadre d’after rap et électro se déroulant bien après minuit. Avec sa salle sur deux niveaux avec un espace mezzanine, le lieu s’est révélé idéal pour profiter des performances des uns et des autres sans avoir l’impression d’être collé à ses voisins, ce qui arrive parfois dans des bars plus exigus à l’occasion des Bars en Trans ou du festival Culture Bar-Bars, pas toujours habitués à recevoir des concerts le reste de l’année. Mais revenons à la programmation de cette première nuit, qui mettait particulièrement les artistes femmes à l’honneur.
On commence à 19h tapante avec le trio indie folk Back & Forth, originaire d’Argenton-sur-Creuse et venu présenter son premier album « Time Whispers » dans une formule à deux guitares et une batterie, riche en harmonies vocales enivrantes de douceur, de poésie et à la chaleur enveloppante.
Petit détour une heure plus tard par le Zygo Bar, pour y découvrir le Mayennais Johannes, curieux multi-instrumentiste (violon, guitare, machines) à l’allure d’un Pierrot lunaire évoluant entre l’électronique libre et mystérieuse de Chapelier Fou et la classe granitique et intemporelle de Jay-Jay Johanson.
Nous revenons juste à temps pour écouter les derniers titres de la Néo-Zélandaise Elise Bourn, d’abord à la guitare puis au piano pour un instant folk délicat, tout sourire, sensible et reposant. On en redemande.
C’est sans compter sur le talent redoutable d’Anaïs Rosso, chanteuse aux voix plurielles n’hésitant pas à pitcher la sienne pour convoquer des timbres d’hommes et former des duos hybrides à l’ingéniosité redoutable. Maîtresse de son espace scénique autant que de ses histoires universelles, on est pris sous le charme et le charisme de cette artiste moderne qui fait de sa bipolarité vocale un atout narratif incroyablement fascinant.
En parlant d’artiste plurielle, c’est évidemment aussi le cas de Thérèse, directrice artistique, styliste, modèle, conférencière sur les sujets liées à la représentation des femmes et des minorités dans la musique, et donc chanteuse. Combattante et combative, la Parisienne accompagnée par son bestie à la fois producteur, beatmaker et backeur, le Lillois Adam Carpels, va dérouler ses bangers engagés et cosmopolites avec un style fluorescent qui la rend encore plus singulière dans le paysage urbain francophone.
Après notre dose d’hyperpop de la soirée, notre programme du mercredi se termine en compagnie de la Nantaise Klem H, le temps d’un set synth pop planant et efficace, dont on apprécie l’ouverture progressive du répertoire vers le français dans plusieurs de ses nouveaux morceaux à l’instar de l’élégant « La vérité », avant la sortie toute prochaine de son premier album en février.