Si Toronto avait pas mal impressionné avec METZ l’année dernière, le cru punk 2014 ontarien est nettement plus fun. Merci qui ? Merci PUP !
Anciennement Topanga, PUP a profité de son changement de nom – Disney relançant l’Incorrigible Cory… – pour changer de style. Du power pop simplet des débuts, le quartet étrenne aujourd’hui un son plus musclé qui lui colle comme un gant.
Certes, la comparaison avec METZ est un peu facile. Si les deux groupes partagent un amour certain de l’énergie et des décibels, PUP se distingue par une approche totalement pop de son punk. La preuve avec le « Guilt Trip » d’introduction : chœurs de bros, changement d’accords à la Disney, solos jouissifs. PUP se veut d’abord gai et revigorant. Festif sans être embarrassant.
Et comme les étiquettes punk et power pop leur semblent trop réductrices, les gars s’amusent à insuffler du prog ou du math rock dans le tas « Cul-De-Sac » et ses solos impressionnants, la ballade « Yukon » et ses accents country-punk… PUP ajoute une certaine dose de fun qui fait du bien.
Au chant, le leader Stefan Babcock évoque le côté crooner déjanté du début des Hives. Ce côté énergique jusqu’au-boutiste qui a si bien réussi aux Suédois. Il transforme des chansons déjà agréables en véritables morceaux de bravoure. Les paroles, vraies déclamations enflammées sont sombres, tranchantes sur ce disque coup de poing antimorosité. « Reservoir » au hasard : « Forget longevity, we’re just tryna get by, It isn’t apathy, I just don’t care if I die ».
Les influences ? On a envie de citer The Bronx et Weezer. On a envie de citer des tonnes de groupes parce que l’on tient peut-être ici un groupe prometteur capable d’écrire une nouvelle page, ou au moins un bon paragraphe, dans l’histoire de la power pop.
PUP est disponible depuis le 8 avril 2014 chez SideOneDummy Records.
Retrouvez PUP sur :
Site officiel – Facebook