Trois ans après le grandiose « Now » ; un laps de temps lui ayant permis de se consacrer activement à son activité de réalisateur (pour Helena Deland, Lonny ou encore Rosie Valland), le Montréalais choisit aujourd’hui de partager son vécu thérapeutique sur son second long format. Si notre « Crush » pour Jesse Mac Cormack ne date pas d’hier et si l’on reste fasciné par sa capacité vertigineuse à manier les textures électroniques comme à raviver le feu d’une soul alternative à tout instant, sur « SOLO », Jesse travaille férocement au corps ses sentiments, avec pudeur. En nous faisant ressentir toutes les étapes de son aspiration vers un mieux-être, chassant ses incertitudes, son passé et sa colère pour n’en conserver que l’expérience et la confiance acquises, c’est toute la sensibilité déchirante, éclairante et intimiste du Canadien qui s’offre à nous.
