[Entourage #95] I Love My Neighbours

Si on peut toujours rêver quant à la tenue de la fête des voisins dans un mois, Jérémy Barlozzo lui les aime particulièrement. Le chanteur et guitariste du groupe indie rock parisien I Love My Neighbours vient de sortir son premier album, « Anthology » (notre chronique ici), son very best of de quatorze années de vie de libertinage avec ses partenaires de studios et de tournée. Un disque fou, explosif, sincère, bruyant, sauvage et libérateur. Pour célébrer l’amitié : les copains de résidence, les potes zicos qui dépannent pour un clip ou un instrument ou avec qui la route passe plus vite, Jérémy nous confie avec une spontanéité touchante ses plus fringantes amitiés dans le milieu. Et il y a du monde à l’appel !

crédit : Vincent Sannier

Arizona Twins

Arizona Twins, c’est Anaïs et Katty qui reviennent à un son brut, bien rock, à la sortie de leur aventure avec Plasticines. Il faut savoir qu’Anaïs a été la première batteuse d’I Love My Neighbours et que nous sommes toujours restés très proches. On a essayé à plusieurs reprises de faire des morceaux ensemble, sans succès. Elles m’ont même proposé de jouer avec elles aux Victoires de la Musique. Je leur ai vivement conseillé de prendre une guitariste, histoire de préserver l’image du groupe de filles. Quel con je fais (rire). Je les ai toujours trouvées courageuses. Elles ont fait face à un paquet de critiques injustifiées. C’était souvent violent. Au final, on aura trouvé le temps de faire ce clip ensemble. J’aime beaucoup l’énergie qu’il dégage. Et le titre est redoutable. Un guitare/batterie bien dur, avec le renfort de Xavier Caux à la production. Anaïs, c’est le cercle proche, la garde très resserrée. Elle ne lâche rien dans tout ce qu’elle entreprend. Je suis très fier d’être le témoin de son évolution.


MMG

Il y a eu pas mal de side-projects autour d’I Love My Neighbours. Celui-là avait une sacrée gueule. Et quand j’écoute la prod, c’est évident que ça a nourri la composition de notre album.  MMG, c’est Léo Grandperret, guitariste d’I Love My Neighbours, qui chante ici. Et Benoit Portolano, chanteur de Blackfeet Revolution, qui est à la guitare. Niveau chaise musicale, on est pas mal. Léo a énormément affirmé sa volonté de mixer un son brut en intégrant pas mal de machines sur des morceaux qu’il voulait fédérateurs. Il a un petit côté stadium le Léo ! À la basse, on retrouve Bastien Catenacci qui a également participé à notre album, sur le titre « Horizon ». Et au mix, Charles de Schutter qui a mixé presque tout notre album. MMG, c’était un petit bout de l’ADN d’« Anthology », clairement.  Et comme on reste toujours au contact, Léo m’a vraiment poussé pour que je réalise le clip. Mon tout premier. Une vraie marque de confiance. Tout ça forme vraiment une grande équipe et beaucoup d’émotions.


Morgane Imbeaud

Avec Morgane, ça fait un moment qu’on se suit. Je l’ai rencontré quand Cocoon a pris son envol. C’était vraiment un truc énorme. J’ai un souvenir très émouvant de leur première date à l’Olympia. Et puis ils ont pris des chemins différents. On s’est retrouvés autour de leur projet Un orage, encore avec Xavier Caux. Ils m’ont fait confiance sur deux de leurs clips. C’était vraiment une période d’échanges très intéressante. Beaucoup de DIY, et en même temps une vraie implication humaine. C’est toujours un plaisir de les retrouver pour faire des choses ensemble.
Morgane, de son côté, a sorti son premier album en solo. Et dessus, il y a un titre que j’apprécie particulièrement où elle chante avec Chris Garneau. Elle l’écoutait tellement à l’époque que j’imagine le plaisir qu’elle a eu d’enregistrer ce duo avec lui.


Teen Talk

Teen Talk, c’est encore un side-project, avec Douglas Cavanna cette fois. On a fait nos premiers concerts ensemble. D’abord avec Emotion Akin To Terror. Puis I Am Un Chien !!. Ils avaient vraiment une aura dingue sur scène et on s’amusait bien. On était vraiment de gros gamins. Et puis on a voulu essayer autre chose. Assumer un projet plus électro. Une aventure courte, mais riche. C’est un super musicien. Il réalise de plus en plus de bandes originales et ça a vraiment de la gueule. J’ai eu le plaisir d’entendre ses morceaux en solo, et j’espère vraiment qu’il va les sortir. Le clip est réalisé par Raphaël Lopez. Là encore on est dans le cercle proche puisque c’est lui qui a réalisé le clip de notre titre « Hello » : c’était un sacré bordel.


Ed-Äke

Ah, on en a fait des conneries avec Dimitri Leroy. On a également signé un bout de la BO de « Poupoupidou » sous le nom de Ava pour Gérald Hustache Matthieu. Un super souvenir. Ça nous a amené jusqu’aux Francos, Taratata… On a une masse de souvenirs fous. Et puis, il y avait toute l’équipe autour. Je repense souvent à cette période, on n’a pas fait que de bons choix, mais c’était toujours très fort. Dans les hauts comme dans les bas. Avec Dimitri on reste en contact, il compose énormément. Beaucoup de musique à l’image. Récemment, on a refait un joli titre pour le prochain film de Raphaël Lopez (encore lui). Mais avant tout ça, il y avait ce bon gros groupe de stoner. À cette époque-là, ils avaient fait un showcase à la Fnac de Créteil qui avait eu un sacré retentissement dans mon lycée. Ça nous rajeunit tout ça.


The Divergents

The Divergents, ce sont des gars qu’on avait rencontrés sur MySpace à l’époque. Je me souviens qu’avec William (batteur d’I Love My Neighbours), on avait pris une sacrée claque. Du vrai grunge à l’ancienne. Une voix de dingue. Un truc franchement hors du temps. Et puis un jour, ils sont venus à Paris pour un concert à l’Espace B. Et les mecs avaient un état d’esprit assez fou. Ils transpiraient la passion pour ce son sale, nerveux, fragile et bien puissant en même temps. Le tout porté par une voix folle. On a mangé une bonne pizza qui serre le ventre et ils ont joué. Une grosse tarte dans la gueule. Pas du tout du pastiche de grunge. Ils avaient vraiment ça dans le sang. Le mec de la salle, je ne sais plus pour quelle raison, ne voulait pas faire les lights. Je connaissais leurs morceaux par cœur et je ne sais pas pourquoi je suis parti en mission pour essayer de soutenir leur live. J’essayais d’être synchro au max et, au début, ça marchait plutôt pas mal. Mais au fil du concert, les gélatines commençaient à se casser la gueule, c’était n’importe quoi ! Leur live était incroyable et j’ai rarement vécu un concert avec autant d’intensité. Avec William on est ressorti de là en se disant qu’on avait assisté à un truc formidable. On les a retrouvés quelque temps après dans un studio à Paris où ils enregistraient leur album. On avait posé quelques chœurs. C’était vraiment sympa de les revoir. J’ai trouvé cette vidéo vraiment dégueulasse d’un de leur concert. Mais j’adore, on se croirait en 1991, sauf que c’est en 2009.


Il y a plein d’autres artistes avec qui on a joué ou collaboré et qu’on aime beaucoup. Je pense forcément à Bastien Burger qui a fait deux morceaux à la basse sur notre album. C’est vraiment un excellent musicien et un super photographe. Beaucoup de respect. Et puis, Il y a Romain et Arnaud des Stuck In The Sound qui nous ont prêté main-forte sur notre morceau « Horizon ». C’était un moment cool, on les a vu un bon paquet de fois sur scène. Il y a quelqu’un que je voudrais vraiment citer dans l’Entourage. C’est notre photographe Valentin Ottone. Il nous a suivis sur tellement de dates avec son boîtier que c’est clairement grâce à lui qu’aujourd’hui on a autant de souvenirs. Je sais qu’on a dit cinq (ou peut-être six NDLR), mais je sais pas faire court.

Du coup, je propose un maximum de bonus :

Blackfeet Revolution

Nos voisins de studio pendant des années et beaucoup de connexions. Beaucoup de clopes fumées les fenêtres fermées aussi. Ils viennent de sortir un album. Allez-y.

Nation

Alias Vim Cortez, super chanteur. Musicien talentueux. Il a supervisé tous les textes de notre album, et a signé le super texte de « Dahlia ». Allez-y, c’est doux.

Riviera

Anciennement Main Square. On a fait pas mal de concerts avec ces foufous. Ils nous ont régulièrement invités à Amiens. Ce sont vraiment de super mecs. On garde tous un souvenir dingue de notre premier passage à la Lune des Pirates avec eux. Putain… la nostalgie est à son maximum.


« Anthology » d’I Love My Neighbours est disponible depuis le 24 avril 2020 chez Hold On Music.


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Fred Lombard

Fred Lombard

rédacteur en chef curieux et passionné par les musiques actuelles et éclectiques