Guerilla Poubelle : soirée punk à la sueur de tous les fronts

Alors que j’en suis à la troisième écoute de « Like I Belong » du trio indie punk anglais Great Cynics, je me remémore encore cette soirée d’hier soir, archi blindée, passée dans le sous-sol du T’es Rock Coco en compagnie de Guerilla Poubelle, de nos anglais et de Wank For Peace.

Guerilla Poubelle - Angers

De mémoire, je n’y avais jamais vu autant de monde depuis bien longtemps, peut-être à l’occasion du dernier concert des Misty Socks avant leur changement de nom pour The Dancers et on m’avait aussi parlé des concerts d’adieu marathons des THUGS étendus sur plusieurs jours. Mais c’était il y a quelques années déjà.

Dans la journée, les alertes des membres de Wank For Peace, organisateurs de l’étape angevine du Christmas Tour de Guerilla Poubelle et de Great Cynics font bien comprendre qu’il ne faudra pas être en retard pour avoir sa place au chaud.
En effet, à l’entrée du café-concert, et pour 5 euros la place et un petit cœur dessiné au marqueur, ça se bouscule déjà au portillon. Ambiance bon enfant, bien sûr, mais chacun veut entrer.

Premiers à jouer ce soir-là, les trois anglais de Great Cynics, qui ne parlent pas un mot de français à part ceux glissés au coin de l’oreille par Till Lemoine, chanteur des Guerilla Poubelle, ouvrent la soirée efficacement.

Great Cynics
crédit : Fred Lombard

Le chant de Giles Bidder, entre ceux de Jack Dalrymple de Dead To Me et Laura Jane Grace / Tom Gabel d’Against Me! dépote sévère. Cheveux détachés, et déjà humides, le chanteur guitare se donne à fond en compagnie de la ravissante Iona Cairns à la basse et parfois aux chœurs, et de Bob Barett, souriant et énergique derrière les futs.
Pendant une généreuse demi-heure de set, le trio britannique a partagé avec le public, faisant salle comble, un set concentré autour des singles de leur dernier album en date, le fameux « Like I Belong ». On a ainsi eu le droit à leurs morceaux fédérateurs comme le très cool « Back To Hackney », l’efficace « Letting Go » ou encore « Queen Of The Anarchists ».

Après cette première partie et découverte de ma soirée, je retrouve les Wank For Peace que j’avais déjà eu le plaisir de revoir sur la scène du Chabada à l’occasion de Rock For Callum.
Ce soir, ça jouera serré, et on n’ira pas se plaindre, on est venu pour ça !

Wank For Peace
crédit : Fred Lombard

Alors que le baromètre frôle les zéros dehors, les 40 degrés et la centaine de spectateurs impatients s’affolent au sous-sol.
Faufilés parmi le public dense, les cinq membres des Wank For Peace atteignent la scène pour démarrer leur set, galvanisés par tant de monde.
En bon leader, Florent joue près de son public, constitué de fans de très longue date comme de jeunes pousses à l’image des kids de Burn School venus supporter leurs grands-frères.
Effet immédiat, ça chante en chœur dans le public, ça pogote dans les premières allées et ça se tasse dans l’escalier menant à l’étage pour profiter au mieux du spectacle.
Le groupe comme le public ont vécu un bon moment, l’énergie était bien là, l’envie de bien faire les choses aussi comme à leur habitude. Un bon moment de punk, en tout simplicité. En toute fraternité, on y a forcément songé.

Enfin, les très attendus membres de Guerilla Poubelle : Till, Paul et Jamie démarrent leur concert. Leur premier concert de cette soirée qui en comptera deux, la faute au public venu en surnombre sinon à l’incapacité de la salle d’accueillir tout ce beau monde en une fois.
Mais tant que tout le monde peut profiter du spectacle, à quoi bon se plaindre ?

Guerilla Poubelle
crédit : Fred Lombard

Guerilla Poubelle a donc fait le choix de jouer à deux reprises et j’étais de ceux qui ont assisté au premier concert.
Fédérateur forcément, le trio parisien ne s’est pas économisé pour autant en jouant un set mélangeant les époques des (plus) récents « Tapis roulants » et « Les rats quittent le navire » aux désormais classiques « Être une femme » et « L’équipe Z » avec enthousiasme.
Un concert, comme un flash back à ces désormais lointaines années lycées, qui sera finalement passé très vite, à peine le temps de reprendre nos esprits et de nous rhabiller pour éviter le choc thermique entre les étages.

De la sueur sur les murs, de la buée sur les verres et des pogos dans les premiers rangs, le public, ne s’est pas trompé d’endroit, mais qu’il a fait chaud hier soir au T’es Rock Coco devenu le temps d’un soir le T’es Punk Coco !

crédit : Fred Lombard
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Fred Lombard

Fred Lombard

rédacteur en chef curieux et passionné par les musiques actuelles et éclectiques