Daria, Leatherface et La Rupture, résumé d’une soirée rock comme on l’aime

Samedi soir, Daria jouait à la maison de quartier St Serge d’Angers pour une soirée organisée par l’association angevine Ul3sons.

Invité à la soirée, j’apprends que ce sera le dernier concert donné dans ce lieu avant sa démolition. Je découvre alors à mon étonnement une salle accueillante, avec un bel espace scénique et semblant en bon état.

Au programme, La Rupture, jeune quatuor de Beaucouzé adepte du punk rock en français est là pour l’ouverture, Leatherface, légende Anglaise du punk rock 90s, invité de marque et pour finir les quatre Angevins de Daria.

Le concert démarre fort, avec La Rupture qui donne à voir et à entendre pendant une bonne demi-heure une sacrée démonstration de son potentiel et sa motivation.
Je découvre un groupe à fond dans ce qu’il aime, inspiré par les artistes de la Guerilla Asso et bon nombre de formations punk angevines, à l’image des Wank for Peace, présents à la soirée à travers leur structure DIY Des Ciseaux Une Photocopieuse. Le public quant à lui est chaleureux, et applaudit à chaque fin de titre. L’ambiance est franchement bonne et ce sera le cas tout au long de cette soirée.

Seul véritable bémol à leur prestation, des interludes blancs et hasardeux entre les morceaux. Vraiment mon seul regret à leur encontre.

Il est alors temps de brancher les guitares des deux leaders de Leatherface, Frankie Stubbs et Dickie Hammond. C’est pour moi l’occasion de retrouver bon nombre de connaissance du paysage rock angevin, et le groupe anglais entame son concert, intimiste, avec un public occupant déjà bien l’espace du lieu.
Ce fût un honneur d’avoir Leatherface en invité pour cette soirée ; Camille, chanteur de Daria le redira à maintes occasions au cours du concert de son groupe, et pour moi, l’occasion de plonger dans le berceau de groupes comme Against Me! ou Hot Water Music, eux-mêmes influencés par le punk rock singulier des Anglais.

Surprenante au début, la voix de Frankie Stubbs, éraillée, charme vite l’auditoire qui découvre des versions totalement alternatives des morceaux de son groupe, de par la situation du groupe, séparée de toute sa session rythmique suite à un clash au sein de la formation actuelle. Et pour les quelques connaisseurs présents dans la salle, cette revisite des standards du groupe semble fonctionner fort bien également.
Les deux vieux gaillards Frankie et Dickie offrent un set  d’une heure, généreux et très intimiste, dont l’expérience de la scène, la sympathique présence, et le goût prononcé pour la bière française aura séduit le public venu en nombre.

Nouveau break dans la soirée, le temps d’installer le matos des quatre membres de Daria et c’est parti pour plus d’une heure et demie de concert à plein régime où s’enchainent les titres des précédents EPs et albums du groupe, et une bonne dose d’extraits de « Red Red ».
Les démolisseurs de l’extrême sont bien là, et envoient la sauce dès Madness en ouverture.
Les jeux de lumière et les fumées accompagnent le groupe et son public très chaud, surtout aux premiers rangs, bougeant tête et bras en cadence et en phase avec le groupe.
Comme le groupe l’avait annoncé sur ce nouvel album, le son des Daria sur « Red Red » sonne très live, et je peux désormais l’attester.

M’étant avant tout attardé sur les deux dernières galettes du groupe, je découvre pour la première fois en live An Echo, Innonsence et Barcelona d’Open Fire et The Last Page, Defeaning Times, Prove Me Wrong ou l’excellent Bridges de Red Red. Les titres envoient tous sévèrement et sont enchainés sans break comme pour maintenir à chaud l’énergie sur scène.
Sur chaque piste, les quatre angevins sont à fond, à la fois concentrés, et expressifs, bougeant et communiquant avec le public venu avant tout pour eux, et donnant la meilleure session possible.
Le concert se termine par un rappel forcément attendu, et achevé sur « English Cloud » poignant où Camille part, en solitaire, au chant et à la guitare, avant d’être rejoint par Étienne, Germain, Arnaud et une rangée de « supporters » touchés par l’énergie déployée tout au long du concert.

Fin de la soirée, il est minuit quarante, les lumières se rallument, les regards se croisent et tout le monde donne le signe d’avoir passé une excellente soirée, aussi bien réussie par le choix des artistes que par son organisation.

Merci Ul3Sons, merci Daria, merci Leatherface, merci La Rupture, merci Cyrielle pour les photos, tout était réuni pour que ce soit une soirée réussie, et ce fût véritablement le cas !

J’en profite pour saluer le Label Des Ciseaux et une Photocopieuse ! présent pour dévoiler l’édition vinyle Do It Yourself, de Red Red, partie comme des petits pains tout au long de la soirée.

ul3sons.com
dariamusic.net
leatherface.biz
ciseauxphotocopieuse.bigcartel.com

Fred Lombard

Fred Lombard

rédacteur en chef curieux et passionné par les musiques actuelles et éclectiques