Depuis le début de l’année, une nouvelle salle de concert dédiée à la musique indé a ouvert ses portes à Paris et a remplacé l’OPA Bastille. Rencontre avec Cécilia Sparano, qui s’occupe de la communication de ce presque nouveau lieu.
- Salut Cécilia ! Peux-tu te présenter, ainsi que les autres membres de ton équipe ?
Après avoir travaillé à la com’ ainsi qu’à la production de l’Espace B pendant quelques années, j’ai rejoint Aurélien, ancien programmateur du Buzz de Belleville, pour développer la communication d’une nouvelle salle : le Supersonic. Je travaille avec Aurélien le programmateur, Romain le chargé de prod’, Hadrien C. le régisseur et Hadrien M. le directeur. En dehors du travail, nous avons tous des assos depuis quelques années maintenant, Aurélien et Hadrien C. : Jaam Sono, Romain : Les Nuits de Pleine Lune, et moi : Maison Sauvage.
- Comment est né le Supersonic ?
Hadrien M. a repris l’OPA Bastille en septembre 2015, refait de nombreux travaux et recruté petit-à-petit son équipe artistique. Après quelques mois de réflexion sur le projet – définition de la ligne artistique, des budgets prod et com, recherche du nom… -, on a pu annoncer l’ouverture du Supersonic. Et c’était en janvier dernier !
- En quoi cette nouvelle salle est-elle différente de l’OPA ? Quel est son positionnement par rapport aux autres structures parisiennes ?
Tout d’abord, l’agencement des espaces. La scène et le bar ont été intervertis. Il y a plus de visibilité sur la scène, car on peut aussi voir les concerts et les DJ sets depuis la mezzanine. L’autre grande différence : l’entrée gratuite du Supersonic et un bar accessible avec de bons produits à la vente. Contre une entrée payante de l’OPA, on rentre librement au Supersonic. Et contre une pinte de Kro de l’OPA, on peut boire une Gallia ou une Brewdog à la pression. On travaille aussi avec des petits brasseurs comme Bap Bap, Deck & Donohue et un petit producteur pour tout ce qui est fooding (food truck au premier étage). À savoir, la pinte en happy hour est à 4€. Finalement, qualité et accessibilité sont les maîtres mots du Supersonic. Et c’est exactement la même volonté concernant la programmation artistique.
Vis-à-vis des autres structures parisiennes qui sont sur le même créneau, on se différencie encore par notre entrée gratuite et nos consos à petit prix. On a aussi l’autorisation de nuit, ce qui nous permet de développer l’activité économique : on organise des soirées clubbing jusqu’à 6h les vendredi et samedi. Et, depuis peu, on lance nos « concerts by night » le jeudi, de nuit. On essaie aussi de créer des gros rendez-vous, notamment avec le Mercredi Label, où l’on donne carte blanche à des petits labels indépendants chaque semaine, et le Sunday Tribute où, deux fois par mois, des groupes viennent reprendre des titres de groupes phares comme Depeche Mode, The Cure ou même le Velvet.
- Comment choisissez-vous les groupes qui rejoignent la programmation ? Est-ce que vous privilégiez un style musical plutôt qu’un autre ?
Ce qui est bien avec Aurélien, c’est qu’il prend vraiment le temps d’écouter tous les projets qu’il reçoit (même si, au premier abord, le style ne correspond pas du tout à notre prog’) et surtout de répondre aux artistes. Ensuite, il y a la recherche de groupes et de têtes d’affiche ; là, c’est plus des discussions en équipe, les coups de cœur de chacun. On n’a pas un style musical très strict ; ça va de l’indie pop à la noise en passant par l’électro. Par nos affinités, on s’inscrit plus dans une programmation dite « indie » alternative. Mais comme je le disais, tous les mails envoyés sont traités ; donc, aucun problème pour postuler spontanément !
- Peux-tu nous présenter la programmation à venir au Supersonic ?
Chaque mois, on organise plus ou moins 25 concerts ; alors, difficile de présenter tous les concerts à venir. Mais dans l’esprit indiemusic, je peux vous dire qu’en mai, on pourra voir le krautrock de San Carol, la chanson pop dégénérée de Ricky Hollywood, la pop électronique d’Un Orage et les grands de l’indie folk : Troy Von Balthazar et Julien Baker ! En juin, on commencera le mois bien fort avec le grunge de Dilly Dally et la surf pop de Amarillo. Il y aura aussi Einleit et Ropoporose ! Finalement, plein de chouettes groupes sont à découvrir ou redécouvrir gratuitement sur la scène du Supersonic.
- Sacrée belle programmation à venir en effet ! Comment se tenir au courant de l’actualité du Supersonic ?
Pour le moment, ça se passe via nos réseaux sociaux, Facebook et Twitter. On est en train de travailler sur le site Internet, qui devrait voir le jour avant l’été. Sinon, vous pouvez recevoir la prog’ chaque quinzaine du mois dans votre boîte mail en vous inscrivant ici : bit.ly/1lWTnx4
