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Pour clôturer sa 12e édition biarrote en beauté, le Wheels and Waves, festival international de la culture moto et surf, s’est offert un aller simple direction les sixties et le soleil californien avec les Allah-Las. Quatre ans après « LAHS », son dernier album, le groupe de rock psyché est revenu en France nous délivrer un show envoûtant de plus d’une heure, à quelques pas de l’océan. L’occasion pour Miles Michaud (chant et guitare), Pedrum Siadatian (guitare), Spencer Dunham (basse) et Matthew Correia (batterie), de célébrer aussi leurs douze ans de carrière, devant un public français conquis. Les fils spirituels de la beat generation ont également eu l’opportunité d’interpréter en live « Zuma 85 » et « The Stuff », les deux premiers singles de leur prochain album studio. Nous avons pu échanger quelques mots avec Pedrum Siadatian, le mystérieux guitariste des Allah-Las. On revient ensemble sur leur carrière, leur univers artistique et la sortie de leur 5e album prévu le 13 octobre prochain.
- Bonjour Pedrum et bienvenue à Biarritz. La ville est surnommée la « petite Californie française », vous ne devez pas être trop dépaysés ! Avez-vous prévu de surfer durant votre temps libre ?
Avec le groupe, nous avons déjà joué à Biarritz il y a plusieurs années. À vrai dire, c’était un show un peu mauvais et bâclé, dans un lieu en extérieur… Mais c’est plutôt cool d’être de retour. Et nous ne sommes plus vraiment surfeurs, on trouve que les pratiquants peuvent être parfois un peu prétentieux.
- Aimez-vous jouer en France ? Vous avez une solide communauté de fans, qui attendent vos concerts dans l’hexagone avec impatience.
En effet, nous avons déjà joué de nombreux concerts en France, dont une super tournée de deux semaines dans plusieurs villes il y a quelques années. J’aime beaucoup Paris et j’y ai beaucoup d’amis. Il y a aussi de chouettes cimetières !
- Revenons un peu à vos débuts. Comment les Allah-Las se sont rencontrés et à quel moment la musique est-elle devenue centrale dans vos vies ?
Nous nous sommes rencontrés dans un salon de discussion AIM et avons été conceptualisés et actualisés par ChatGPT. Plus sérieusement, la musique a toujours été au cœur de notre quotidien et ça s’est fait naturellement ensuite.
- À quoi ressemblent tes premiers souvenirs musicaux ?
Je les dois principalement à mes parents. Cela inclut Madonna, The Clash et Enya avec la chanson « Orinoco Flow ».
- Vous avez récemment sorti deux nouveaux singles, « The Stuff » et « Zuma 85 », encore une fois remplis d’une atmosphère onirique et nostalgique. Pouvez-vous nous en dire plus sur l’histoire de votre prochain album ?
Pour créer cet album, chacun a apporté des chansons au studio et beaucoup d’idées différentes sont nées en expérimentant ensemble. C’est généralement ainsi que nous procédons pour chaque album. S’il y en a un qui se sent vraiment connecté avec l’une des chansons, il va s’en emparer puis la terminer.
- Quel est le processus créatif derrière chaque nouvel album ? Qui écrit les chansons ? Qui compose ?
Nous passons beaucoup de temps ensemble avant l’enregistrement. On joue, on écoute les idées des uns et des autres, puis nous partons de cette base-là pour composer le reste de l’album.
- Où trouvez-vous l’inspiration de manière générale ?
C’est un mélange de beaucoup de choses. Nous sommes principalement inspirés par nos souvenirs d’enfance, notre environnement en Californie, l’art…
- Il y a une forte influence cinématographique dans vos chansons. En fermant les yeux, on s’imagine facilement dans un western ou un film de Tarantino. Aimeriez-vous un jour composer la bande originale d’un film ?
Nous l’avons déjà fait à quelques reprises. Une fois pour un film inédit de James Franco et une autre en 2019, pour le film de surf « Self Discovery for Social Survival » de Chris Gentile. Mais nous serions vraiment ravis d’en faire d’autres !
- On reconnaît également le travail de l’artiste visuel californien John Divola sur l’illustration de votre nouvel album. Est-ce que vous vous retrouvez dans son univers expérimental ?
Oui, nous avons un peu discuté ensemble et il nous a permis d’utiliser l’une de ses images pour la pochette de notre album. On trouvait que l’illustration capturait une certaine « beauté décrépite » et une atmosphère spéciale, très présente dans ce nouvel album.
- Si vous pouviez collaborer avec un artiste ou un groupe du passé, qui serait-ce ? Et avec un artiste actuel ?
Dans les années 60/70, ce serait le musicien anglais Robert Wyatt du groupe Soft Machine. Et maintenant, nous dirons Doja Cat, parce que pourquoi pas ?
- Un souvenir de concert mémorable à partager ?
La deuxième fois que nous sommes allés à Londres, nous avons joué au Dingwalls à Camden. Des gens que nous respectons beaucoup sont venus, comme Bobby Gillespie, Andrew Weatherall ou Philip King. Le musicien américain Steven Drozd (The Flaming Lips at Electric Würms) est passé lorsque nous faisions les balances et il a joué sur ma guitare. C’était vraiment une superbe soirée.
- Après quinze ans de carrière, quelle est la suite ? De futurs projets à nous dévoiler ?
Honnêtement, rien d’extraordinaire. Nous voulons juste continuer à faire des disques et à partir en tournée dans le monde. Une chose est sûre : nous ne créerons jamais de sauce piquante (rires).
- Enfin, une tournée française est-elle prévue pour 2024 ?
Surprise…
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ENGLISH VERSION
To bring its 12th edition in Biarritz to a fitting close, Wheels and Waves, the international festival of motorcycle and surf culture, treated itself to a one-way ticket to the sixties and the Californian sun with Allah-Las. Four years after « LAHS », their latest album, the psychedelic rock band returned to France to deliver a mesmerizing show lasting over an hour, just a stone’s throw from the ocean. It was an opportunity for Miles Michaud (vocals and guitar), Pedrum Siadatian (guitar), Spencer Dunham (bass) and Matthew Correia (drums) to celebrate their twelve-year career, in front of a captivated French audience. The spiritual sons of the beat generation were also given the opportunity to perform « Zuma 85 » and « The Stuff », the first two singles from their forthcoming studio album, live. We were able to exchange a few words with Pedrum Siadatian, Allah-Las’ mysterious guitarist. Together, we look back on their career, their artistic universe and the release of their 5th album, due out on October 13.
- Hi Pedrum, welcome to Biarritz, known as the “little French California” ! Are you planning to surf during your free time ?
We have already played in Biarritz many years ago. To be honest, it was a bad and sloppy show outside. But it’s cool to be back. And we are not really into surfing anymore, we find surfers a bit obnoxious sometimes.
- Are you enjoying playing in France so far ? You have a strong fanbase who look forward to your concerts.
Yes, we played many shows in France and even did an amazing two-week tour in the country a few years ago. I do like Paris a lot, and I have many friends there. There are great cemeteries too !
- Let’s rewind a bit. How did you meet the guys and when did music become a central part of your life ?
We met in an AIM chat room and were conceptualised and actualised by ChatGPT. More seriously, music has always been central to our life and everything just came together naturally.
- What are your earliest musical memories?
It included Madonna, The Clash, and also Enya with the song « Orinoco Flow ».
- Do you wanna share the story behind the name « Allah-Las »?
Honestly, it’s kind of meaningless and storyless.
- You’ve recently released two new singles, once again filled with a nostalgic and dreamlike atmosphere. What’s the story behind your next album?
To create this album, everyone brought different songs at the studio and a lot of the ideas were born out of getting together and jamming. This is how we usually proceed when we create every album. Whoever liked a particular jam the most would complete the lyrics and arrange it on their own.
- What is the creative process behind each new album ? Who writes the songs? Who composes?
We get to spend some time together before recording. We jam and listen to each other’s ideas, and then we go from there to finish the rest of the album.
- Where do you find inspiration in general?
It’s a mix of a lot of things. We are mostly inspired by childhood memories, our surroundings in California, various arts…
- There’s a strong cinematic influence in your songs. If we close our eyes, we easily imagine being in a Western or a Tarantino film. Would you like to compose the soundtrack for a film one day?
We have done a bit of that already. We did a song for an unreleased James Franco film and another one for the surf movie « Self Discovery for Social Survival » by Chris Gentile, in 2019. But we would be so happy to do it more!
- We recognise the work of Californian artist John Divola on the illustration of the new album. Do you feel connected with his experimental universe?
Yes, we talked to him a bit and he allowed us to use one of his images for our album cover. We felt it captured a certain « decrepit beauty » that the record has.
- If you could do a collaboration with any past artists or groups, who would it be? And a current artist
From the 60s/70s, it would be the English musician Robert Wyatt from the band Soft Machine. And now, we’ll say Doja Cat, because why not?
- One of your most memorable concert memories to share?
The second time we went to London, we played at Dingwalls in Camden. Some people we really respected came, such as Bobby Gillespie, Andrew Weatherall, or Philip King. The American musician Steven Drozd (The Flaming Lips and Electric Würms) dropped by our soundcheck and he played my guitar. It was a beautiful night.
- After a fifteen-year career, what’s next? What are your future projects?
Nothing special, just making more records and touring around the world. One thing’s for sure : we will never make hot sauce.
- Finally, is a tour of France planned for 2024 to play the new album live?
Surprise…
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