[Live] Yeule et Sasami au Café de la Danse

Jeudi 7 décembre, Yeule était de retour à Paris au Café de la Danse après un passage remarqué lors du Pitchfork Avant-Garde l’an passé. En plus d’être sa guitariste, l’insaisissable Californienne de 33 ans Sasami ouvrait la soirée en solo. Une soirée d’une grande richesse, malheureusement écourtée, mais dont nous nous souviendrons. Retour sur l’expérience inédite Yeule x Sasami en textes et en images.

Cette soirée était pour nous l’occasion de revoir Sasami Ashworth que nous suivons assidûment, depuis que nous avions fait sa connaissance en 2017 quand elle tenait encore les synthés au sein de Cherry Glazerr. Sa musique a depuis évolué vers un hybride entre pop fluo et metal brutal. Un résultat assez étrange, mais au final parfaitement dans la continuité de ses délires toujours plus exacerbés. Un plaisir de courte durée cependant, car nous n’avons eu droit qu’à une poignée de chansons en raison d’un retard lié au tunnel sous la Manche. Et le couvre-feu de la salle à 22h45 ne pardonne malheureusement pas ce genre d’incident…

Sasami © Cédric Oberlin

Nous devons bien l’avouer, l’univers de Yeule, aka Nat Ćmiel (peintre, musicien, performer et entité cyborg non-binaire), nous était totalement inconnu jusqu’ici. Mais quelle grande surprise cela a été ! Ce qui nous marqua en premier fut la richesse des émotions ressenties en cinquante minutes. C’est simple, nous avons presque tout éprouvé. De plus, le public était, disons-le, adorable ! Malgré la tristesse et la mélancolie, on se sentait comme dans un grand cocon collectif. Ensuite, bien entendu, nous avons apprécié la richesse musicale de l’artiste singapourien présentant sur scène une pop nourrie au rock et aux sonorités japonisante, où s’entremêle ambient et glitch, tout en passant par le shoegaze, le grunge et le metal… En bref, une hyperpop florissante ! Et ça tombe bien, nous adorons les musiques hybrides et bien inspirées ; tant et si bien que depuis, nous écoutons en boucle son troisième album « Softscars ». Il faut bien se l’avouer, il n’y a pas de meilleur moyen de découvrir un projet que dans les conditions du live !

Yeule © Cédric Oberlin