Yan Wagner la joue franco au Chabada

Pour conclure trois jours de filage dans le cadre du Chantier des Francofolies de La Rochelle, Yan Wagner offrait ce mercredi à quelques privilégiés le témoignage de son travail sur la grande scène du Chabada.

Yan Wagner

On était une petite trentaine à avoir répondu à l’invitation, pour découvrir l’une des révélations françaises de l’électro-pop de 2012.
Il fallait bien ça vu l’aménagement conséquent du projet, entre ses trois écrans dans l’arrière-scène et les claviers positionnés sur toute la largeur de la salle.

Yan Wagner

Soirée intimiste au programme, dans une salle si grande que je resterai au début une main sur le boitier et une dans la poche pour ne pas prendre froid.

Sous la pluie de kicks électroniques et autres sonorités 80s, Yan Wagner enclenche le voyage vers un ailleurs.
Sa voix chaude et conquérante aux premiers abords, positionné avec austérité face à face avec son public, laisse dès lors imaginer un set concentré et précis.

Yan Wagner

Ce sera un peu le cas, mais ce sera surtout l’occasion d’apprécier le développement d’un univers musical puisant autant dans un répertoire d’acquis (Kraftwerk, Depeche Mode et Joy Division entre autres) que dans ses propres retranchements avec une volonté de créer et de structurer des titres cohérents à l’ambiance aussi minimaliste que soignée.

Entouré de ses deux musiciens également dotés de belles cordes vocales, les nappes de claviers inondent la salle tandis que les lumières se déploient pour révéler les facettes plus lumineuses du projet parisien, et donner manifestement vie à un univers aussi visuel que sonore.

Yan Wagner

Yan ira, sur l’emblématique « Le Spleen de l’Officier », se promener parmi son public pour lui révéler sa facette la plus délicate à travers un chant rêveur et appliqué alors que ses deux comparses soigneront leur jeu depuis la scène.

Yan Wagner

On vivra d’autres moments forts sur ce set d’une quarantaine de minutes entre la new-wave métallique d’un On Her Knees et l’emblématique Forty Eight Hours. De quoi mériter les applaudissements du public pour un rappel déjà acquis.

Yan Wagner

Avec une élégance certaine, le jeune protégé de Pschent nous a littéralement transporté ce soir, où le temps s’est arrêté pour nous faire apprécier pleinement un moment rare au profit de la musique électronique française d’aujourd’hui et sur qui il faudra compter demain.

facebook.com/yan.wagner.official
soundcloud.com/yanwagnersyrup

Fred Lombard

Fred Lombard

rédacteur en chef curieux et passionné par les musiques actuelles et éclectiques