Mercredi soir à Rezé, l’association Crumble Fight organisait dans la joie et la bonne sueur une franche soirée de célébration de la scène rock et metal indépendante internationale. Par une météo fraîche et brumeuse, c’est à Cold Crash – lieu unique mêlant une jeune brasserie artisanale (Nautile), un bar-café culturel et une scène live d’une bonne centaine de places – que la soirée se tenait en compagnie des Autrichiens de Moon Woman et Savanah avant les non moins attendus californiens de Wand. En voici le récit, ponctué bien entendu, de quelques clichés souvenirs.
La soirée débute sur les coups de 20h. Moon Woman s’élance sur un blues psychédélique, planant au possible, joué avec intensité et surtout une maîtrise classe des dérapages frénétiques.
Puis en un rien de temps ou celui d’un line-check express, Savanah prend les rennes de la soirée. Son heavy stoner musclé cède volontiers de l’espace sonore à des passages instrumentaux inspirés et vigoureux. Une sacrée démonstration de force dont les basses tremblantes auront réussi à faire éclater en mille morceaux un verre placé à proximité des retours.
Malgré les résultats douloureux des élections du jour, les Angelenos de Wand ont donné le meilleur d’eux sur scène. Sûrement pour mieux digérer l’annonce d’un futur peu radieux pour notre monde de demain. Entre indie rock, psyché western, noise, influences brit et art brut, le quatuor californien s’est une fois de plus amusé à brouiller les pistes de ses influences en piochant dans sa prolifique discographie éclectique. Tantôt fun et léger, tantôt de niche, on décolle puis on décroche avant de vite raccrocher les wagons déchaînés, happés par le bon dieu fuzz. Une bien belle soirée électrique.
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