[Interview] Un Orage

Coup de foudre musical entre Morgane Imbeaud et Xavier Caux, Un Orage se dévoile sans précipitation dans un premier EP à paraître le 5 février prochain. Sur des compositions pop décomplexées et électriques, les deux complices nous racontent entre Paris et Clermont-Ferrand la naissance de ce nouveau projet, son univers et ses ambitions. Il y a fort à parier que cette nouvelle aventure s’annonce du tonnerre pour nos deux musiciens. Rencontre.

crédit : Bastien Burger
crédit : Bastien Burger
  • Un Orage, c’est un drôle de nom pour un groupe ! Dans quelles circonstances s’est passée votre première rencontre ? Comment est né ce projet à deux ?

On s’est rencontré lors de festivals d’été il y a quelques années. C’était un peu les premiers et c’était sympa de pouvoir échanger sur cette expérience nouvelle. Et on s’est découvert pas mal de passions communes, notamment la photo ; on se refilait des plans Polaroids à l’époque où ils n’étaient pas encore réédités. On avait envie de faire de la musique ensemble et on s’y est mis sérieusement en janvier 2014.

  • Morgane, on t’a connu chanteuse et musicienne de Cocoon avec Mark Daumail puis de Peaks avec Yannick Demaison. Former ce duo avec Xavier, musicien pour Yodelice et Hollysiz, était-ce l’occasion de retomber dans un travail complice et duel à la fois ?

J’ai toujours aimé travailler en équipe ! Je trouve qu’on apprend beaucoup de choses sur soi, et que l’autre est une source d’inspiration qui peut nous emmener dans un monde différent de celui qu’on a l’habitude de fréquenter. Je parle bien sûr, musicalement ! Avec Xavier, on s’est lancé et on a les mêmes envies, ce qui est très important !
Même lorsque je travaille pour un projet sous mon propre nom, je m’entoure énormément de plein de gens dont j’admire le travail. C’est ma façon de faire de la musique, j’ai besoin de sentir qu’on avance en équipe.

  • Ton chant, Morgane, m’évoque singulièrement celui de Nina Persson de The Cardigans sur ce premier EP. Pour la posture vocale, du côté de quelles références es-tu allée chercher ?

C’est très gentil tout d’abord ! En vérité, je n’ai pas vraiment de référence, je n’ai pas cherché à chanter comme une chanteuse en particulier. Xavier me pousse souvent, car je pensais ne pas être capable de chanter « plus fort » alors que ça fait un bien fou. Le grain de voix n’est pas forcément le même donc les sensations physiques changent et changeront sûrement de plus en plus avec le temps. C’est assez drôle de se rendre compte à quel point notre façon de chanter évolue sans qu’on ne l’entende forcément. Les références et les influences ne viennent pas que de la musique qu’on écoute, mais également de ce qu’on vit, ce qu’on a envie d’exprimer ou ce que l’on peut ressentir sur le moment.

  • L’univers est immédiatement marqué sur votre premier EP : des compositions pop électroniques très dansantes. Comment avez-vous statué ensemble sur cette orientation musicale ? Comment s’est imposé le choix de l’électronique et la dimension pop assumée ?

Comme on ne vit pas dans les mêmes villes (Clermont-Ferrand et Paris), on s’est fixé le but que nous puissions tout faire à deux. D’où certaines sonorités électroniques ou les boîtes à rythmes qui nous permettent de créer les arrangements qu’on imagine, sans faire appel à d’autres musiciens. Cela nous permet ainsi de rester fidèles à ce qu’on fait sur scène : une vraie liberté de création sans répétition. Après, il y a les goûts, bien sûr. De mon côté, j’adore le son des rythmiques dans le hip-hop ; j’avais vraiment envie d’avoir ce genre d’esthétiques plutôt qu’un son de basse-batterie classique.

  • Votre premier EP sortira 5 février. Vous avez déjà eu l’occasion de présenter sur scène certains de ces morceaux à l’occasion de premières parties de concert. Comment avez-vous senti l’accueil de ces compositions auprès d’un public qui vous découvrait dans ce registre ?

L’accueil est assez cool à chaque fois avec, au départ, de l’écoute et un peu de surprise, j’imagine, mais on sent que les gens se laissent prendre à danser jusqu’à la fin.

Un Orage - EP

  • Comment vous êtes-vous réparti le travail de composition sur ce premier EP ? Vous inscrivez-vous dans une approche collective ou au contraire préférez-vous avancer chacun de votre côté avant de combiner vos efforts ?

On se retrouve autour de l’idée de départ de l’un ou de l’autre. On écrit la chanson guitare/voix et quand on a une mélodie qui nous plaît, on enregistre une piste témoin de tout ça. Ensuite, je fais l’instru, je l’envoie à Morgane qui rajoute ses idées et sa voix et on s’échange la chanson jusqu’à ce qu’on soit content. Tous les titres ont plusieurs versions avant d’arriver à celle de l’EP. À la fin, on se retrouve pour la jouer et voir comment on se sent avec.

  • Du côté des textes, on peut ressentir une forte propension à l’évacuation, à la libération des pulsions et des émotions. À l’instar de « Burning Light », avez-vous cherché à raviver la flamme de vos musiques respectives ?

Je crois que c’est ce qu’on recherche : un sentiment de liberté et d’exaltation, souffler un grand coup et se laisser aller à quelque chose de fun.

  • Suite à la sortie de votre EP, quelles sont les prochaines étapes de l’aventure Un Orage ?

Le plus de dates possible, on a grave envie de jouer !


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Fred Lombard

Fred Lombard

rédacteur en chef curieux et passionné par les musiques actuelles et éclectiques