[Live] Totorro et Lesneu au Ferrailleur

Alors que le climat se fait particulièrement doux en cette nuit du jeudi de veille d’Armistice, le rendez-vous est pris au cœur du Hangar à Bananes, lieu emblématique des soirées estudiantines nantaises. Le Ferrailleur y accueille ce soir-là deux groupes ; Lesneu, belle découverte indie pop nantaise et Totorro, quatuor post-math-rock rennais venant chaleureusement célébrer la sortie de son nouvel album « Come To Mexico ». ¡Ay, caramba!

crédit : Gwendal Le Flem
crédit : Gwendal Le Flem

C’est une entrée en matière passionnée que nous offre le duo indie pop Lesneu. Originaire de Brest tout comme Bantam Lyons, c’est désormais à Nantes que le jeune projet formé par la moitié de The Slow Sliders tente d’imposer avec un entrain et une expressivité totales son captivant et mélancolique univers à la rencontre de la passion de The Walkmen et de la douce rêverie de Beach House. Sur scène, les compositions sont d’une justesse rare, emportées par les sentiments et les expressions vives de Victor, au chant et aux claviers, complété aux chœurs, avec une énergie en flottaison et floraison, par son souriant complice Axel à la guitare. Enrichissant son jeu de rythmiques préenregistrées (la présence d’un batteur pourrait être un plus), l’attachant tandem s’affirme avec force comme un projet à suivre de (très) près, tant il évoque avec pertinence l’émotion superbe d’Hamilton Leithauser. Une bien belle surprise.

Si l’album indique Mexico comme invitation, c’est bien à Nantes que nous retrouvons le quatuor rock instrumental aussi amusé que conquérant dans un Ferrailleur plein à ras bord, tant nous peinons à nous accéder aux abords de la scène. Associant force d’exécution, rigueur instrumentale et spontanéité mélodieuse, Totorro assure pendant une heure un concert vivant et plus que tout vibrant, sans nulle recherche d’économie. Chaque titre, qu’il vienne du nouvel album « Come To Mexico » ou des précédents efforts, emporte le public nantais dans une transe collective, maintes fois invoquée et toujours unilatéralement partagée d’un bout à l’autre de la salle.

crédit : Gwendal Le Flem
crédit : Gwendal Le Flem

Avec ses montées instrumentales affolantes et son sens bien à lui des grandes et belles constructions instrumentales harmonieuses et lumineuses, Totorro confirme son statut de référence hexagonale d’un genre trop rarement mis en lumière. Un set grandiose et jubilatoire qui comme l’est le cactus se sera voulu aussi piquant que rafraîchissant (certains agités du premier rang diront transpirant). Mention spéciale au cactus gonflable qui a sauté de bras en bras dans le public, amusant les uns et exaspérant les autres.


Retrouvez Lesneu sur :
FacebookSoundcloud

Retrouvez Totorro sur :
Site officielFacebookTwitterBandcamp

Fred Lombard

Fred Lombard

rédacteur en chef curieux et passionné par les musiques actuelles et éclectiques