[Live] Thomas Azier au Grand Mix

Trois semaines après la sortie de « Rouge », Thomas Azier défendait les dix morceaux qui le composent au Grand Mix de Tourcoing le 1er juin. Le crooner berlinois est parvenu à mêler ses nouvelles compositions, plus douces et mélodieuses, à l’énergie électro vibrante d’« Hylas », son premier opus.

Thomas Azier – crédit : David Tabary

Après une première partie très moyennement assurée par Azur, l’élégance de Thomas Azier était attendue avec impatience. Fidèle à ses habitudes, le chanteur était impeccable dans son costume rétro, les cheveux plaqués en arrière. Les débuts sont un peu timides, tout en légèreté, avec « Babylon » et « Futuresound », mais Thomas Azier comprend rapidement que le public est avide des rêveries si caractéristiques que produisent ses morceaux les plus aboutis. La douce mélodie de « Talk To Me », extrait de « Rouge », résonne alors et une complicité s’installe peu à peu entre le chanteur et son public : « Comment ça va Tourcoing ? Hier, j’étais à Paris, mais vous êtes plus chauds ! »

Il s’adressera ainsi à de nombreuses reprises au public, tantôt en anglais, tantôt en français dont il a quelques notions depuis qu’il habite Paris. Le ton est donné, l’enthousiasme du public est grandissant alors que les titres s’enchaînent. L’artiste allemand annonce alors « Crucify », hymne mélancolique et puissant de « Rouge », qui le transcende et magnifie sa voix tout en demandant au public de l’accompagner. Le morceau, enchanteur, révèle toute son intensité tandis que son interprète exécute un déhanché lancinant qui exacerbe son ambivalence mystérieuse. S’en suit « Red Eyes », titre qui l’a révélé en 2014 et qui lui permet de démontrer toute sa maîtrise vocale. Le récent « Concubine » l’enveloppe d’une sublime douceur avant le paroxysme de la soirée. L’adhésion est en effet totale sur le titre suivant : « Angelene », autre extrait d’« Hylas » et qui semble être devenu un classique de l’artiste tant le public déclame le refrain avec une euphorie électrisante. « Starling » sonne comme une invitation à danser, Thomas Azier prend alors le temps de présenter ses musiciens puis « Call » fait chavirer ses plus fervents admirateurs. Enfin, « Gold » ne trompe personne : le single dévoilé au printemps possède une efficacité redoutable et le public, en chœur, l’accompagne sur le refrain qu’il connaît déjà parfaitement.

« À bientôt » souffle-t-il avant de s’éclipser brusquement. Il revient plus sensuel que jamais, torse nu sous sa veste et les cheveux décoiffés, pour interpréter « Verwandlung ».  Le rythme est entêtant, langoureux et sa voix, mystérieuse. Le titre s’achève en une transe qui l’unit au public et il choisit le contraste pour annoncer l’ultime morceau : « Sandglass ». La mélodie apaisante transforme l’excitation précédente en sérénité, preuve que la douceur de « Rouge » est belle et bien compatible avec la fureur d’« Hylas ».

Les sourires de la foule affichent clairement la satisfaction, le plaisir partagé et les applaudissements résonnent. C’est un sans-faute pour Thomas Azier qui a largement conquis son public. Si le chanteur a partagé sans modération le déferlement d’émotion de ses compositions, il a reçu en retour beaucoup d’amour.


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Louise Lemaire

Étudiante en journalisme, je suis une grande fan d’alternatif et de rock indie. Si vous voulez me faire plaisir, offrez-moi un album.