[Interview] The Vices

Le festival Best Kept Secret fut l’une de nos belles découvertes de l’été 2022. Entre deux concerts endiablés, nous avons demandé à rencontrer The Vices, les petits gars de Groningen, autre (très) belle découverte des derniers mois. Les jeunes indie rockers troussent des chansons pop impeccables, emmenés par la voix claire et le storytelling imaginatif de Floris Luijtelaar, frontman du projet et grand dégingandé au sourire sincère. Le reste du groupe était également au rendez-vous : Jonathan, le claviériste sérieux qui développe ses idées comme un type qui lit Montaigne à ses heures perdues ; Simon le bassiste, débonnaire et jovial, rire de stentor entre deux gorgées de bière ; et Mathijs, le batteur taciturne et robuste, grosse barbe blonde, et crâne rasé, en somme, la force tranquille du groupe, qui écoute en silence, mais l’œil toujours vif. Jonathan nous offre une bière, on se balance deux-trois blagues puis commence un bel échange d’une grosse demi-heure. Interview sur fond de bromance et de boutades amicales, parfum Noordzee, avec les Néerlandais de The Vices.

crédit : Floris Duijn
  • Un plaisir de vous rencontrer, messieurs, vous avez assuré une superbe performance !

Floris : Ah, tu étais là ?!

  • Oui dans le pit, j’ai même pris des photos.

Floris : Oh, c’est génial !

  • J’ai vraiment apprécié votre énergie, j’ai trouvé les chansons toutes excellentes avec de belles voix et des guitares qui sonnent comme il faut !

Floris : Merci (en français)

Simon (le bassiste) : Et qu’as-tu pensé de la basse ?!

  • Oh, la basse, elle était vraiment nulle !

(rire général)

  • Je plaisante bien sûr, la basse également rend vraiment bien. Franchement, depuis que je vous ai vu tout à l’heure, je suis totalement acquis à votre cause. Et j’ai plein de questions donc pour vous. Tout d’abord, qu’est-ce qui vous a amené à la musique ?

Floris : Pour ma part, il y avait toujours une guitare qui trainait dans le coin de la chambre de mes parents. Je jouais là-dessus tout le temps… Jusqu’à ce que je tombe sur ce documentaire consacré aux Red Hot Chilli Peppers quand j’avais à peine 10 ans. Anthony Kiedis y faisait l’hélicoptère avec ses bijoux de famille et je me suis dit : « je veux faire ça aussi quand je serai grand » (rire).

  • Hahaha, sacrée vocation. Dommage, en 2022, tu ne peux plus vraiment faire ça !

Floris : Ah, mais si carrément !

(Un jeune gars qui s’occupe du stand de merch voisin intervient à la cantonade) : Si tu sais jouer de la guitare avec, c’est OK !

(rire général)

  • Dans les années 60, tu avais Hendrix qui jouait derrière la tête. Maintenant tu as The Vices qui joue avec ses bijoux de famille.

Floris : C’est ça ! C’est comme ça que tu as le bon feeling ! Plus sérieusement, c’est comme ça que moi j’ai commencé. Mais quand je suis arrivé au lycée, j’ai rencontré ce gars-là (il pointe du doigt vers Simon). Simon notre Bassiste.

Simon : Mon père était bassiste et il m’a donné envie de jouer de cet instrument.

Floris : Quand on s’est rencontré, j’étais en train d’embrasser une fille pour la première fois.  Et il est arrivé comme un gamin : « Hé, il est en train de lui faire un bisou ». Il me gonflait un peu en vrai. Mais après je me suis dit « mais en fait, il est intéressant ». Quelques jours après on jouait dans son grenier…

Simon : Et depuis, on n’a jamais arrêté…

Floris : C’est ça, ça fait depuis qu’on a 12 ans qu’on joue ensemble.

  • Et ça vous fait quel âge aujourd’hui ?

Floris : 24 et on a commencé The Vices, on avait 19 ans… heu non, excuse-moi, on a commencé en 2019.

  • Vous formiez un autre groupe avant, c’est ça ? Ten Years quelque chose ?

Floris : Ten Years Today, yes, c’est ça ! Eh, mais tu maîtrises ton sujet ?!

  • Héhé, oui j’ai fait mes devoirs. J’ai dû demander à Google Translate de traduire depuis le Néerlandais les infos présentes sur votre page Wikipédia, c’était marrant à faire.

Floris : En 2019, on jouait dans un groupe et on se disait … il nous faut un nom… et il y avait ce groupe qui s’appelle …

Simon : Oh ouais je me souviens… Bullet for My Valentine !

Floris : Ralala, je les déteste, mec !

Simon : C’était genre un groupe de rock emo déprimant… Super dark (il grogne et fait la grimace)

Floris : Ouais, mais il avait une chanson que tu kiffais ?!

Simon : Oui ! Ten Years Today !

Floris : (il insiste l’air goguenard) Et tu kiffais cette chanson ?

Simon : Bah ouais, ouais je l’aimais bien !

Floris : Quels sales goûts musicaux, tu avais !

Simon : Allez, vas te faire voir man (il rigole), c’est pas du Justin Bieber non plus !

Floris : Plus sérieusement, on ne savait pas vraiment ce qu’on voulait donc on a utilisé le nom de cette chanson, puis ensuite on a commencé à mieux savoir ce qu’on voulait faire… Donc on a changé de nom. On a grandi avec notre musique en quelque sorte. Jonathan a rejoint le groupe. Et là, on a recommencé du début : nouveau groupe, nouveau nom, nouvelle musique etc.

  • (Je regarde en direction de Jonathan, le claviériste) Et le piano/clavier ça a toujours été ton instrument principal ?

Jonathan : oui, c’est mon premier instrument, celui avec lequel j’ai commencé la musique… Je pense que j’avais 6 ans à mes débuts et c’est ma mère qui m’a donné les premiers cours. J’ai d’abord joué du classique, mais je ne savais pas que la musique était ce que je voulais faire de ma vie. Et un jour, ces gars m’ont appelé : « on est un groupe de guitaristes, on cherche un clavier ».

Floris : Et tu nous as raccroché à la gueule man !

Jonathan : Je leur ai raccroché à la figure ouais, genre, nan c’est mort, pas intéressé (il marque un temps d’arrêt pour réfléchir). C’était un gros show, le groupe allait jouer en première partie pour Yungblud, rien que ça !

  • Oui, j’ai vu que vous aviez joué avec lui en Angleterre ?!

Floris : Ouais c’était un de nos premiers shows, un gros truc !!

Jonathan : Donc ouais j’ai raccroché, je flippai un peu… puis finalement je les ai rappelés quelques instants après… Je les ai rappelés en me disant : « allez putain, je le fais !! ».

Et ensuite, pendant le concert il y a eu ce moment où il y avait cette synergie, cette alchimie entre nous ! Et je me suis dit… oui c’est ce que je veux faire de ma vie. Et là, pour moi c’était all in. Et depuis je suis impliqué à fond dans cette aventure musicale, et les autres aussi. C’est définitivement la meilleure décision de ma vie.

Floris : C’est aussi assez rare de trouver quelqu’un qui… qui va jouer un show et après bam, qui plaque tout et se lance avec un groupe !

Simon : (grand sourire) Mais après il vient en retard, répétition après répétition !

  • C’est les génies ça, ils ne sont pas organisés !

Jonathan : Ouais, mais je faisais trop de trucs à la fois au début, c’est pour ça !

Floris : (rire) maintenant il n’est plus en retard. Mais au début, il est arrivé genre 8h en retard pour le deuxième show avec Yungblud, cinq minutes avant la montée sur scène j’étais en mode : « oh mon dieu, qu’est-ce qu’on fait !? »

  • Il vous testait pour voir si vous le vouliez vraiment dans le groupe !

Floris : Après, on lui a dit quand même mis un ultimatum du genre, « un retard de plus et on trouve un remplaçant ». (rire)

Jonathan : Et puis là, comme par magie, je n’ai plus été en retard (rire). J’ai muri !

Simon : Nan nan, on t’a fait murir (rire général).

Jonathan : Plus sérieusement, quand tu trouves enfin un vrai but dans la vie, tu fais ce qu’il faut oui !

crédit : Floris Duijn
  • J’ai rencontré Joris, un gars de la radio néerlandaise 3FM aujourd’hui. Il a joué avec vous sur scène c’est ça ?!

Floris : Ouais, c’était un truc de dingue, et il était bon en plus.

  • Raconte-moi un peu ?

Floris : En fait, il est venu nous voir avant le show… Je savais que c’était un bon claviériste (ndlr : The Vices est souvent invité sur 3FM, quelques exemples ici et) et il nous a demandé si on voulait filmer une petite vidéo pour la radio. On s’est dit, mince qu’est-ce qu’on peut faire de spécial ! Et Simon a alors proposé de jouer avec nous sur scène. On lui a dit : « La tonalité du morceau, c’est en la mineur (ndlr : une tonalité facile à jouer, ce sont les touches blanches d’un piano), fait ce que tu veux ! » Et c’est ce qu’il a fait.

  • Genre pas d’accords surprise, que des accords dans la tonalité.

Floris : Même plus simple… Il y a une partie dans la chanson qui est juste en la mineur pendant longtemps. Mais on n’a pas répété avant, il est juste venu et il a joué.

Simon : Et du coup, ce soir Jona et Joris vont se battre pour savoir à qui revient la place de clavieriériste dans le groupe ! (rire général)
(Simon regarde Jonathan qui semble ailleurs) Il n’écoute pas en fait, on l’a perdu.

Jonathan : (il feint d’être vexé) j’ai l’impression d’avoir perdu mon job… (il s’adresse à moi directement et joue la comédie). Je faisais ce petit discours plein d’émotion sur ma place dans le groupe, et ils vont juste me priver de ce moment !

Floris : Si tu vois les Strokes passer, je veux que tu cries, et on viendra dans ta direction !

  • Héhé, fait moi confiance, je crierais et même que je vais peut-être m’évanouir, c’est mon groupe préféré ! Joris m’a dit que vous veniez de Groningen. Qu’est-ce que représente votre ville pour vous ?

Simon : Elle est très importante pour moi !

(Le reste du groupe se moque gentiment de lui)

  • Pourquoi dans les groupes de musique, c’est toujours le bassiste qui se fait le plus vanner ?

Simon : Je n’ai pas d’explication à te donner, c’est toujours comme ça (rire).

(quelques blagues fusent de part et d’autre)

Floris : Bon les gars, on se concentre un peu… Groningen, c’est notre ville et on l’adore. On allait dans un club de musique, genre un bar avec des concerts qui nous a appris beaucoup sur la musique. On a grandi avec beaucoup de musique internationale aussi, ce qui est super ! Il y a quelques très bons festivals ici qui accueillent des artistes internationaux. Ça élargit ton horizon ce genre de chose. Donc je vois pourquoi Simon aime notre ville.

Jonathan : 25% des gens de Groningen sont étudiants, donc c’est aussi une ville très jeune et dynamique. S’il faut beau, tout le monde sort, va dans les parcs, joue de la musique, etc. C’est une ville très vivante tu vois.

(rire général)

Floris : Qu’est-ce que tu racontes ?!

  • Si tu veux dire que c’est une ville moisie, tu peux le dire hein !

Floris : (rire) Non, c’est pas une ville tant pourrie que ça, non. Juste que je n’en suis pas spécialement fier non plus. Je ne vois pas pourquoi je serais fier d’un endroit qui n’a pas influencé sensiblement la personne que je suis. Et puis, qu’est-ce ce que moi j’ai fait pour faire de la ville, ce qu’elle est aujourd’hui ?

Simon : Oui, mais tu y as grandi ?

Floris : Oui, j’y suis né, mais je n’avais pas d’influence là-dessus !

Jonathan : Je suis de son avis.

Floris : Je ne suis pas plus fier de ma ville que je suis fier d’un club de foot.

Simon : Ouais, mais t’es fier de nous ?!

Floris : Mais tellement, mais là, c’est parce que j’ai bossé pour ça !

Simon : C’est agréable d’être né quelque part où tu as pu grandir et devenir un adulte !

Floris : Oui, mais ça aurait pu être n’importe où !

  • C’est quoi votre meilleur souvenir de concert ?

Jonathan et Floris à l’unisson : Aujourd’hui !!

Floris : Sans déconner, aujourd’hui oui ! Le concert était excellent de bout en bout.

Jonathan : Oui, c’était incroyable ! Les heures avant le show se sont très bien passées. Puis l’énergie de la foule, l’accueil du public nous a touché et ça a vraiment joué sur notre énergie sur scène.

Floris : Oui, les gens dans la fosse étaient au taquet ! Ils étaient avec nous ! (Il marque une pause) La réussite d’un concert, ça se joue à 50% grâce au public. C’est ce qui est intéressant, car on croise un public différent chaque jour ! Mais on a donné, en toute sincérité, un très bon show aujourd’hui oui !

  • Je partage votre avis de mon point de vue en tant que spectateur. Je ne sais pas comment étaient vos précédentes dates, mais celle-ci était mémorable !

Floris : Il y a eu quelques ratés avec nos précédents concerts ! (rire général).

  • C’est honnête de votre part de l’admettre (rire)… Comment se passe votre procédé d’écriture ?

Floris : Je n’arrive jamais avec une chanson finie. J’amène un concept… un début de chanson. Les idées. Et ensuite ; soit on va à notre local de répétition et on finit ensemble ; soit on va aussi au local de répétition et on pioche dans les idées de chacun, ensuite dans un studio pour commencer à enregistrer une démo. Puis pendant l’enregistrement, d’autres idées viennent… On varie entre ces deux méthodes.

Simon : C’est absolument ça, oui ! Une fois, il est arrivé avec deux riffs de guitare. Et je me suis dit ça me fait penser à ça tient ! Puis chacun a eu la petite ampoule qui s’est allumée pour ainsi dire et ça a été le début d’un morceau qui nous a tous très vite plu.

Floris : C’est comme ça que les idées naissent. Bien sûr parfois, elles arrivent quand tu es seul. Mais le plus souvent je trouve c’est quand tu travailles en groupe.

Jonathan : Oui parfois, tu es frustré quand tu travailles tout seul et c’est dans les moments de répétitions en groupe que tu as des « révélations ».

  • Oui, je suis d’accord. Parfois une personne a tendance à toujours écrire de la même façon.

Floris : C’est vrai ça également ! Il faut que les morceaux soient les plus différents possibles à chaque fois.

  • Il y a clairement un son personnel dans votre musique, mais ça sonne différemment à chaque titre. On n’a pas cette impression de trop écouter le même morceau à chaque fois.

Floris : Ça fait plaisir à entendre. Parce que j’avais peur que tout soit trop éclaté, et qu’il n’y ait pas assez de cohérence. Donc oui, c’est bon d’entendre ce retour que tu nous fais !

  • Le refrain de « In and Out » me reste dans la tête à chaque écoute !

Jonathan : Ce que j’aime bien dans la façon de composer et d’écrire de Floris, c’est qu’il écrit sur ses délires du moment. S’il regarde une série, tu peux devenir de laquelle il parle. S’il est à fond dans un album des Black Keys, tu le sens dans son écriture aussi. Et après, tout se met en place : le son va de droite à gauche, rebondit entre nous en quelques sortes puis se stabilise.

Floris : En fait ta vie est amenée à changer, ton environnement évolue, et si tu écris sur ces choses qui changent, ta musique également.

Jonathan : Et c’est ce qui empêche de reproduire la même formule ! Tu fais de la musique dans l’instant présent.

Simon : Et aussi le fait que chacun écoute différents styles de musique et a le droit à sa voix durant les répétitions.

Jonathan : Oui c’est ça, parfois ça va être Simon qui commence par une ligne de basse par exemple. Et on construit le morceau là-dessus. Chaque jour est différent pour nous en termes de composition !

  • J’avais lu une anecdote de Josh Homme qui disait que quand il commençait le processus d’enregistrement, il prenait dix chansons d’autres artistes que lui-même. Et il n’écoutait que ça pendant tout le processus.

Floris : Ça semble dingue comme process, mais je suis parfaitement d’accord avec lui, tu peux apprendre beaucoup en faisant de cette manière. Quand tu commences à composer, tu t’inspires fortement d’autres œuvres et après ça devient vraiment ton morceau. J’avais vu une vidéo de Mac DeMarco dans le même esprit. Il disait en substance que quand il compose parfois, il prend une chanson qu’il adore et il la modifie progressivement, jusqu’à ce que ça devienne quelque chose d’inédit.

  • Je suis curieux d’ailleurs d’en savoir plus sur les sujets qui vous inspirent ?  

Floris : C’est toujours les trucs qui se passent dans ton environnement proche, comment tout ça te procure des émotions. Ça vient très naturellement. C’est un bon moment d’évacuer des choses… C’est une sorte de catharsis, tout le monde a besoin de ça non ?!

  • Comme sur ton morceau « The Neighbour is a bitch » ? Je tiens à connaître l’histoire de ce titre !

Floris : (rire) Oui, tu as visé juste. Ce titre, c’est une métaphore qui parle de ce que tout le monde te dit de faire et de ne pas faire. Le voisin râleur est une métaphore pour ça. On enregistrait une démo et je pense que la voisine était assise chez elle, la musique devait être trop forte pour elle et elle ne savait peut-être pas comment nous le dire. D’un coup, on entend la fenêtre qui s’ouvre et elle nous gueule dessus : « Baissez le son ou j’appelle la police ! ». Et on lui répond, bien sûr madame, nos excuses. Et boum ça a fait une chanson ! Mais elle n’avait pas de mauvaises intentions, juste une façon un peu étrange de communiquer. Et pour revenir à ta précédente question oui, c’est clairement un défouloir, tu t’exprimes tes émotions du moment à travers les textes et ensuite tu te sens immédiatement mieux.

  • Je te rejoins bien là-dessus ! Ça te fait passer à autre chose aussi. Pete Doherty disait dans une interview que c’est une forme de psychothérapie gratuite !

Jonathan : (s’adresse à Floris) Tu disais un truc l’autre jour : quand tu vis une expérience désagréable, mais que tu en fais une chanson, même si l’expérience a été négative, comme tu en as fait un morceau, ça en diminue l’aspect négatif !

Floris : Clairement, même avant que qui que ce soit ne l’ait entendu ! Tu vis un truc vraiment naze, vraiment pourri, et tu le transformes en quelque chose de tangible ! C’est génial. Tu te sens mieux !

  • C’est venu naturellement pour vous de chanter en anglais ?

Floris : Oui, on n’y a même pas réfléchi.

Silence général. Les quatre Néerlandais affichent une expression émerveillée. Julian Casablancas, le lead singer de The Strokes est à quelques mètres de nous. Nous sommes dans l’espace presse et il est à la table d’à côté. Floris et Jonathan s’excusent et se précipitent pour obtenir un autographe, du chanteur, lui donner un vinyle et prendre une photo avec lui. Comprenant l’urgence de la situation je discute avec les personnes du label (Matan Records) en attendant.

Ils reviennent, encore sous le coup de l’émotion. L’Américain reste impressionnant, dépassant le mètre quatre-vingt-dix et arborant un look steam-punk/post-apocalyptique, difficile de ne pas le remarquer. Sans oublier son statut de fer de lance du retour du rock au début des 00’s et de songwriter prolifique et talentueux. 

  • Une dernière question que j’avais en tête, mais je pense que vous y avez répondu en faisant ce que vous venez de faire… Quelles sont vos influences ?

Floris : Cage The Elephant, Arctic Monkeys, The Strokes, The Growlers à fond ! Levitation, Les Red Hots !!

Simon : Jimi Hendrix.

Jonathan : Santana.

Floris : Grave d’accord pour Santana !

Simon : Mac Miller !

Floris : Oui carrément, Mac Miller aussi !

Floris : Amy Winehouse…

Jonathan : The Black Keys, ce sont d’excellents musiciens !

Floris : Et tiens, on a un truc pour toi aussi ! (Floris me tend un exemplaire de leur premier album)

On se dit au revoir d’une accolade et les Vices s’en vont profiter du restant des concerts de la soirée une bière à la main. Prenez un moment pour écouter les morceaux du groupe. Le visionnage de ce live sur un bateau dans la Mer du Nord, ou celui-ci dans les studios de 3FM constituent une bonne entrée en matière. Il y a fort à parier qu’ils feront parler d’eux dans les mois et années à venir.


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Henri Masson

Henri Masson

Auditeur avide d’indie rock au sens large. En quête de pop songs exaltées.