Soirée rock annoncée d’emblée, les Rennais de The Popopopops et les Rémois de The Bewitched Hands ont offert un concert survolté samedi dernier au Chabada.
Les deux groupes étaient déjà passés par Le Chabada, et c’était même la quatrième fois que les Popopopops passaient par Angers. Autant vous dire qu’ils apprécient la ville (en tout cas, c’est ce qu’on aime se dire ici).
La première partie de soirée est d’ailleurs offerte par les kids rennais à travers un set foisonnant d’énergie.
Offrant un set relativement court sur neuf pistes, le quatuor n’a pourtant pas lésiné sur l’implication consacrée dans chaque morceau.
La preuve dès « The Waiting » en ouverture, tube en puissance du futur album « Swell » avec ses riffs bondissants et ses touches de claviers croisés puis « Sign », titre ultra dansant qui verra les pieds de Victor, son chanteur, s’envoler pour ne toucher terre que quelques rares instants.
On serait tenté de parler de chaque titre joué par The Popopopops tant ce set semblait parfaitement rodé, comme celui d’un dj ayant bossé sa meilleure playlist pour la grande boom de l’été.
Alternant titres du futur album et ceux de leur dernier EP « A Quick Remedy » sorti l’été dernier, on retiendra particulièrement « Text Me Call Me » hip-rock rappé avec entrain par Vincent, – rappelant d’ailleurs Joe de The Aerial sur « Losing My Head » –, et la conclusion du set sur « My Mind Is Old » aux chœurs ultra prenants, sans oublier tout de même le nouveau single du groupe « Pure », placé juste avant, au refrain énergique parfaitement restitué sur scène.
Vécu par toute la salle comme un excellent concert, les Rennais ont montré une nouvelle fois tout leur potentiel en live, celui d’offrir un set sans temps mort, entrainant le public avec eux dans un tourbillon dansant.
Après cette première partie vécue à la vitesse du son, les Rémois raccordent leurs instruments et mettent l’ambiance dès « Sea », hymne au soleil et à la bonne humeur façon Beach Boys.
Représentant de l’anti-folk français par excellence, c’est sur scène six musiciens, la bonne trentaine et fringués à la cool comme si l’adolescence ne les avait jamais quittés. Une bande de potes solidement attachés à leurs racines rock punk qui les ont vu grandir.
Enfants fantasmés d’Elliott Smith et dans la veine de Yuck comme de The Pains of Being Pure At Heart, The Bewitched Hands ont livré un set incroyable dense, où la sueur déversée par le groupe n’a pas eu de pareille que l’enthousiasme et la passion affichée par les fans du projet de tout âge.
Durant plus d’une heure, TBH offriront un spectacle proche de leur public d’un soir, donnant même l’occasion à leur chanteur, Anthonin Ternant, de s’offrir deux fois un bain de foule parmi un public presque hystérique à l’idée d’approcher de près le musicien.
Je retiendrais particulièrement de ce concert ces moments ultras dansants et exotiques de « Let Me » entonnée d’abord par Marianne Mérillon avant de croiser sa voix avec celle d’Anthonin, et le très attendu « Work », tube parmi les tubes avec son refrain « I’m coming like a hero/I’m working with my bones… » entonné en résonnance par les fans.
Et difficile d’ôter de nos souvenirs ces moments psychés brit sur « Westminster » ou disco sur « The Laws of Walls » qui nous ont tant fait oublier nos vies moroses durant cette Saturday Night pas comme les autres.
Les six musiciens de The Bewitched Hands nous auront au bout du compte offert un sacré set composé de dix-sept titres dont trois, après un rappel prévisible.
Samedi, le rock français en live s’est illustré au Chabada avec deux de ses meilleurs éléments, capables de passionner et d’embrasser un public hétéroclite de connaissances, de fans et de découvreurs d’un soir.
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