Les enfants indisciplinés de Brody Dalle et de Jack White reviennent avec un « Ivory » massif de ses cinq titres qui cognent jusqu’à nous mettre à terre.
Nourri au son des Distillers et des Dead Weather, le trio rennais qui se faisait plus discret côté disque que sur scène donne enfin une suite à son premier EP « The Red Album » sorti en décembre 2012.
Financé par leurs copains et leurs fans à travers une énième campagne de crowdfunding, The 1969 Club ne devrait pas décevoir ceux qui ont misé, parfois gros, sur cette seconde fournée.
« Ivory » rivalise en tous points d’énergie avec son grand frère d’EP, tout en affichant une maturité sonore appréciable. Moins brouillon, plus percutant, plus direct, The 1969 Club n’en démord pas un instant.
Le single « Waves » en est certainement le plus brillant exemple. Des riffs secs, une ligne de basse lourde et massive, et une batterie chargée comme un taureau sous stéroïde.
Et par-dessus tout, la fougueuse Hermann au chant dompte la bête avec sa hargne. Aucun doute, ici bas, The 1969 Club fait la loi !
La bataille continuera ainsi de faire rage sur le violent « Henry VIII » et l’extatique et expéditif « We Are Back From The Hells » qui comme un sprint final, donne tout jusqu’à s’effondrer sur la ligne d’arrivée.
Et si l’amour et la violence font parfois bon ménage, le terrain d’entente semble tout trouvé pour « The Gold Rush » où l’on imagine alors Hermann en incarnation sulfureuse d’une Beth Ditto, prêtresse d’un rock garage racé et virulent.
Domination absolue sur le final « Flying Stones » entonné en chœur et avec envie.
Hyper convaincants sur scène, les trois Rennais de The 1969 Club le sont définitivement sur disque et il nous tarde maintenant de découvrir ces nouveaux titres frontalement pour mieux apprécier la saine démence du projet qui n’a rien à envier à ses parents américains.
« Ivory » de The 1969 Club est disponible depuis le 27 février 2014.
