Fier d’un label, de deux titres applaudis par la presse et d’une place remarquée au sein de la dernière sélection des iNOUïS de Bourges et tout récemment celle du Chantier des Francofolies 2021, TERRIER fend la monotonie qui berce notre quotidien en nous offrant un nouveau morceau accompagné d’un clip élégant où la couleur s’invite.
Riche d’une certaine reconnaissance TERRIER nous reste toujours mystérieux. Si « L’Hiver » est une nouvelle fenêtre sur l’univers de l’artiste, jamais il ne nous a semblé si intrigant. Là où nous pensions apercevoir un poète mélancolique et quelque peu désespéré, il balaie nos impressions d’un revers de la main.
Mélancolique mais tranchant, l’auteur déclare son (dés)amour d’une voix rauque balancé par la luminosité des images convoyées. Le clip tout entier semble n’être qu’un recueil d’affrontements : la solitude de la guitare des couplets s’oppose aux rythmes entraînants et mouvementés du refrain, la délicatesse des allégories rompt avec la simplicité des mots. Les paroles sont belles, poétiques, vraies là où les mots sont presque ordinaires, voire familiers. Le ton grave et la tessiture douce de TERRIER magnifient cet exercice de funambulisme. Et pour la première fois, le film qui accompagne le morceau est en couleur. Le soleil se marie aux « larmes qui tombaient du ciel ». Difficile de dire si cette ode est terriblement triste, furieuse, prosternée ou affective, mais elle nous fait tourner la tête. Ce troisième morceau se démarque de « Tourniquet » et « Traversée Punk » et nourrit notre curiosité quant à la prochaine étape où il nous mènera.
