Avec son premier album « Sekoya », TARA a de quoi séduire des amateurs de stoner et de rock progressif qui se trouveront définitivement en terrain connu (et certainement conquis). Au chant lead, Jules Lyochon impressionne tant par sa technicité que par la grande détermination de son interprétation, évoquant autant Maynard James Keenan qu’Eddie Vedder. Appuyé avec force par une section basse-batterie au jeu fulgurant et qu’on devine taillée pour enflammée la scène, TARA vient nous interpeller sur des thématiques très actuelles, réagissant notamment à la crise climatique et politique actuelle. De quoi se montrer lourdement armé pour venir caresser un rapprochement futur avec des labels européens voire américains mythiques, à l’instar des Toulousains de SLIFT chez Sub Pop Records. À travers neuf titres autoproduits, souvent massifs, mais ne manquant aucunement de souffle, tels « Breed », conclusion crépusculaire et militante, ou le furieux « Her Name Means Light » aux riffs renversants. Avec « Sekoya », le groupe lillois travaille au corps et à l’envi ses influences collectives (Tool, Alice in Chains, Aphrodite’s Child…) qui font mouche. Une découverte particulièrement prometteuse.
