En panoramique, le quatuor indie pop bordelais Tample consacre son premier album à l’été, léger et chaleureux comme ces histoires d’amour sur la plage face au soleil couchant. Mélancolique et envoûtant, « Summer Light » parvient à raviver la douce ivresse de nos premières fois.
En fuite depuis près de deux ans, deux tubes ; « Chimera », songe pop sombre aux chœurs entêtants et aux vifs bourdonnements électroniques et « Summer Light », virée électro-rock nocturne et grisante lancée à pleine vitesse, auront joué avec nos émotions pour nous faire user abusivement du bouton « lecture » jusqu’à la déraison. Restait à vérifier que ces belles promesses étaient à la hauteur de nos attentes sur l’exercice du long format.
https://youtu.be/6OtB4nQrW0o
Dansant avec une certaine réserve, l’album « Summer Light » de Tample n’a pas son pareil pour nous inviter à faire le premier pas, pressé par des mélodies insidieuses, des accords malins mais sans maladresse, et un chant grave, celui de Samuel, à la fois pensif et fin observateur. Prédateur hors de sa cage de faraday, le quatuor électrocute ses ambitions pop d’une franche audace à l’instar de l’autoritaire et tourmenté « Power », donnant à chaque titre sa propre personnalité. Preuve en est quand on traverse d’un même bond la pop discoïde, sensuelle et fiévreuse de « One Night Stand » jusqu’au refrain dance pop sifflotant et tropicalisé de « Runaway ».
Si l’on trouvera à redire sur la cohésion globale – la tentation du « single » étant souvent trop forte pour chercher à soutenir une narration entre les pistes – Tample signe pourtant bien l’une des premières bonnes surprises de l’année à travers trente minutes introspectives et nébuleuses assoiffées de conquête(s).
« Summer Light » de Tample, sortie le 26 janvier 2018 chez Yotanka.