[Live] Shoefiti à l’Espace B

Shoefiti a l’esprit blagueur et célèbre la sortie de son 2e album « Coriolis » au Pop Up du Label un 1er avril pour une Release Party qui s’annonce d’ores et déjà mémorable. Mais attention, il vous promet une belle queue de poisson en vous servant son nouvel opus avec énergie, dérision, sincérité et détermination. Certainement à l’image de ce concert préambule du début de l’année à l’Espace B sur lequel nous revenons et où nous avions pu goûter et nous délecter de ses nouveaux titres. Alors, que la farce soit avec eux !

crédit : Thomas Terrien
crédit : Thomas Terrien

Shoefiti : contraction de « shoe » et de « graffiti ». Consiste à jeter en l’air sur des câbles électriques ou téléphoniques des chaussures (de préférence de vieilles baskets colorées) dont les lacets sont attachés ensemble pour qu’elles y restent suspendues.

Lorsque le groupe indé au clip en 3D (Complicated Minds) investit l’étroite scène de l’Espace B en ce début janvier, les relents de la fête de la St-Sylvestre ne freinent aucunement l’élan de HenZ et de ses camarades de crasse pour (se) lâcher les déjà deux albums qui jalonnent leur courte, mais agitée carrière.

Et dès les premiers riffs de guitare et flas de batterie, le public trop peu nombreux réalise immédiatement que Shoefiti ne donne pas dans le footage de gueule.
« Coriolis », « Cruisin’ On My Longboard », « Peanuts » : la machine infernale est lancée, explose à la gloire de John Spencer, bat le pavé tel un Pavement en furie, claque des pieds et dans la gueule comme un Yo La Tengo, véritable expression verticale d’un désir horizontal.

Avec « Californian Blond Bikini Babes », Shoefiti s’octroie une pause FM, mais pas minée à la gloire des rondeurs féminines qui bientôt peut-être (on leur souhaite) jalonneront une tournée dans les States qui risque de les mettre dans tous les états.
« 1989 », « From Dusk Till Dawn » :  le groupe s’amuse déjà avec des morceaux pas encore rentrés dans les standards, mais dont ils plantent l’étendard avec fierté en se permettant des versions à rallonge truffées de fausse sorties, comme pour mieux nous achever.

« Attic », « Our Destroyer », « Nothing Changes », Henri s’amuse sur scène tandis que sa muse présente dans la salle regarde amoureusement son chou de Shoefiti. Qui ne se prive pas de faire des allers-retours dans le public pour lui faire shaker son booty (comme dirait Emilie Tyrasonore) et exprimer la beauty de sa voix.
Henri est un frontman, un showman. Un Will Butler sans retenue. Un tigre qui sait nager entre plusieurs eaux et qui emmène le reste du groupe, ainsi que l’audience dans son show plein de american graffitis, tant sonores que visuels.

« WorkQueuePay », dont la vidéo est à revoir en boucle sur le net et « NoID » achèvent ce set qui a rempli tous les quotas et qu’un QOTSA n’aurait pas renié.
Un vrai Plan A à l’Espace B que nous avons grand-hâte de retrouver sur scène pour y faire des siennes lors de la Release Party du nouvel album « Coriolis » programmée le 1er avril au Pop Up du Label (Paris 2).
Shoefiti : de vraies chaussures montantes !


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Nicolas Nithart

grand voyageur au cœur de la musique depuis plus de 20 ans