Entre trip hop psychédélique et dub guerrier enivrant, Sakya livre son premier six titres « Pré » à l’atmosphère complexe et infiniment riche.
Chaque morceau est un tableau, une emprunte sonore marquée par la patte de Sakya.
Parfois brut, violent même sur « Ducoup^ » et « Titi », sauvage sur « Gare ou Sel » et dépaysant sur « Ghost », « Pré » est un album magnifié par la richesse de ses arrangements et son aspect éperdument atypique.
Impossible à classer, il est ardu d’y accéder sans l’écouter de bout en bout. Cet album demande à ce qu’on s’arrête dessus, qu’on y goûte généreusement, pour mieux l’apprécier, le comprendre et tenter d’en saisir toute la richesse.
Un vent de liberté marque finalement bien cet opus sur près de quarante minutes, où chaque titre délivre un électron libre ; un univers singulier, une clé pour entreprendre le voyage auquel nous invitent les cinq Landais.
Un « Pré » qui justifie son achat en physique pour sa pochette, véritable œuvre artistique mêlant aquarelle et encre de chine pour délivrer des illustrations à la fois mystérieuses et enfantines à la manière d’un Quentin Blake.
Un album à la fois captivant et surprenant. Une épopée mystique mise en musique. Une porte grande ouverte sur l’imaginaire de chacun.
