Après une dernière mixtape parue il y a presque deux ans et un détour réussi par la production, notamment sur le dernier album de Damso, Saint DX est de retour en solo pour délivrer « Everyday », un premier single particulièrement séduisant.
Avec son beat immédiatement RnB dès les premières secondes, l’introduction offre un tournant dansant à la discographie de Saint DX. À l’exception de l’entraînant « Prime of Your Life » paru sur son premier album (« SDX ») en 2019, l’artiste nous avait plus souvent habitués à des tempos doux et lascifs, comme sur « No Love » qui demeure encore à ce jour son titre le plus écouté.
« Everyday » comporte ici tous les ingrédients d’une petite bombe funky et soignée. Rapidement, ce sont les imposants et néanmoins élégants synthés – instrument capital pour Aurélien Hamm, qui a fait de son pseudo une référence au Yamaha DX7 – qui prennent le relais pour offrir toute la profondeur sensuelle au titre.
Les discrets inserts de basse slappée contrastent avec sa profondeur sombre qui prédomine le reste du temps au fil du titre, et avec la douceur des aigus apportée par une guitare et un triangle en totale symbiose.
Quelque part entre l’élégance instrumentale d’un Justin Timberlake et la suavité de la voix d’un Kindness sous perfusion RnB, « Everyday » marque une vraie transition par rapport à bon nombre de titres de Saint DX.
Le morceau est à l’image des désirs de son interprète, entre la vitalité d’un déhanché à partager et la mélancolie de l’introspection portée notamment par des paroles directes et sensibles. Une équation qui permet l’expression des sentiments avec un entrain capable de laisser à l’esprit et aux états d’âme l’espace de s’évader.
Et Saint DX de préciser : « « Everyday », c’est une réflexion sur la répétition. La mise en place de ces rituels qui nous élèvent. La routine qui nous apaise et nous fait progresser, mais aussi celle qui nous aliène et dont nous cherchons le moyen de nous libérer. »
Le clip, au tempo aussi bien senti que le titre, alimente lui aussi cette lassitude mélancolique jusque dans les images et leur palette de couleurs pâles particulièrement soignée. Ce court film réalisé avec grand soin par Marvin Leuvrey s’apparente à une version moderne d’« Un jour sans fin » où Saint DX fait un protagoniste bien plus élégant que Bill Murray dans le film original.
Avec l’espoir que les promesses lumineuses de l’été permettent aux ressentis de s’exprimer pleinement, comme sur ce titre particulièrement efficace, chacun pourra se laisser porter à la chaleur enveloppante distillée ici par Saint DX, en attendant un album prochain…
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