Rencontre avec les Hill Valley

Hill Valley, ce nom parlera d’abord aux geeks, accros aux aventures de Doc Brown et de Marty McFly.
Ici point de débat sur l’arrivée probable de l’hoverboard en 2015, mais une chouette rencontre avec les six membres déjantés du groupe clermontois Hill Valley. Si vous aimez le rock barré et hystérique, composé pour la scène, vous avez trouvé l’un des meilleurs représentants français en leur présence. Place à la rencontre !

Photo : Romain Leblanc
  • Salut les Hill Valley, la forme ?

Très très bien. On a beaucoup de dates jusqu’à début juillet. On est à fond !
Demain on joue avec Skip The Use, ça va être cool !

  • Dans Hill Valley, chacun dans le groupe reste a son rôle défini ou c’est très changeant ? Autrement dit, qui fait quoi dans le groupe ?

Oui, on a tous des tâches différentes. On a la chance d’être six et d’avoir des compétences dans plusieurs domaines. Pour l’instant on fait quasiment tout seul.
En gros : Raph, l’un des chanteurs s’occupe de booker les dates et de l’administratif. Fils, un des deux guitaristes compose et s’occupe de la communication et de l’artwork.
Après tous les membres font quelque chose pour le groupe selon nos emplois du temps.

  • Vous vous présentez comme un groupe d’indie rock. Avec quelles influences et quelles spécificités ?

Pour les influences communes, on peut citer Foals, Bloc Party, At The Drive-In, Phoenix ou encore Stuck In The Sound.
On n’est pas trop rock français.
En gros, on essaie de mélanger tout ça pour faire danser les gens et foutre le bordel.
Après, on n’écoute pas tous la même chose chacun chez soi. Y en a qui aiment le math rock, d’autres l’électro et le hip-hop ou encore le hardcore.

  • Vous faites partie d’une scène clermontoise hyperactive à l’image des Elderberries et des Niandra Lades, et vous avez une sacrée réputation sur scène, avec un mot d’ordre « foutre le bordel ». Ça ressemble à quoi l’un de vos concerts ?

Ben, ça ressemble à six mecs qui donnent le maximum, qui bougent et sautent dans tous les sens et qui ont de sacrées courbatures le lendemain quand ils se sont pas échauffés… ce qui arrive quasiment tout le temps.
Le but du jeu c’est que le public se lâche et qu’il se passe quelque chose en concert. Et puis, il y a toujours une bonne partie d’improvisation sur scène, pas dans les morceaux, mais dans ce qu’on peut faire.
Nous, quand on va voir un concert de musique énergique, on aime voir des artistes qui se donnent. At The Drive-In, ça a été la révélation !

  • Clermont-Ferrand est souvent présentée comme la ville la plus rock de France, vous défendez ce point de vue ?

Hum, on ne se préoccupe pas trop de ça pour être honnête. Après, c’est sûr qu’il y a de bons groupes à Clermont, mais pas que dans le rock. Par exemple y a MR NÖ pour l’électro. Il y a aussi une scène folk très active.
Et puis, il y a aussi la Coopérative de Mai et la SMAC de Clermont qui fait un très gros travail pour nous.
En fait, depuis le succès de Cocoon, c’est sûr que les pros regardent de plus près ce qui se passe chez nous.

  • Vous avez sorti un EP1 puis un EP2 en novembre dernier, l’EP3 sera-t-il au programme et si oui quand ?

On y pense, oui. On aimerait bien retourner en studio cet été. Après, on ne sait pas encore si on fera un EP, ou juste 2 ou 3 titres sur lesquels on travaillera beaucoup.

  • Est-ce que vous pensez également à un futur album ?

Pas pour l’instant. On préfère le format EP. Aujourd’hui, faire un album quand t’es un groupe en développement, ça ne sert pas à grand-chose.

  • Vous avez un beau programme de tournée à venir, en compagnie de Parisiens de Birdy Hunt et des Nancéiens de The Aerial. Vous devez être heureux, non ?

Oui, c’est clair !
On adore tourner. Le live, c’est ce qu’on préfère. En plus, les deux autres groupes sont vraiment bons et on s’entend super bien. Et tous les concerts sont gratuits. C’est une super opportunité pour nous.
Pour nous y préparer, on a fait une résidence avant le Printemps de Bourges, et ce sera quasiment le même set en un peu plus court.

  • Vous avez pu partager la scène avec des groupes plutôt réputés de Deportivo à Sum 41. Que retenez-vous de ces expériences ?

Que la route est longue et que rien n’est acquis même quand on a eu du succès. Il nous reste encore énormément de travail et d’étapes à franchir, mais on a l’envie et la motivation !

  • Vous gérez vous même le booking et la presse de votre groupe. Est-ce qu’être six dans votre formation participe à ce type d’initiative ?

C’est surtout par défaut; en fait. On fait beaucoup de choses seuls mais si on pouvait déléguer un jour à des gens plus compétents que nous, ce serait top. Après, y a une sorte d’indépendance qu’on ne veut pas perdre non plus.
On a fait des études très différentes, mais c’est vrai que le fait qu’on ait fait des études de management ou de communication, ça aide beaucoup.

  • Une dernière pour la route, Hill Valley, en 2015, ça ressemblera à quoi ?

Bonne question !  Je ne sais pas honnêtement. On n’a pas fini de grandir et d’évoluer. J’espère juste qu’on n’aura pas perdu notre énergie et notre envie de bien faire les choses.

  • À bientôt et merci !
Fred Lombard

Fred Lombard

rédacteur en chef curieux et passionné par les musiques actuelles et éclectiques