Arriver à faire converger les luttes sociales en plein été, c’est le grand challenge qui attendait Poesie Zero à l’affiche des concerts sauvages du Ferrailleur ce jeudi 10 août. Devant une foule monstre encerclant la scène, le groupe troll punk nantais a réussi son pari de faire chanter, danser et surtout pogoter ensemble punks à crêtes et badauds le temps d’un concert festif aussi revendicatif que second degré, pour petits et grands gamins.
Affluence record hier soir au Ferrailleur. Pas une seule place de libre en terrasse et un sacré monde au bar pour assister au (très) attendu concert du groupe punk Poesie Zero. Il est 18h30 et l’effet Hellfest se fait très fortement ressentir. Anar, anticapitaliste et affiché publiquement contre les comportements sexistes au sein de la scène punk et metal française, le trio emmené par le joyeux provocateur François-Xavier n’oublie jamais que sa musique est faite pour distraire sans se prendre trop au sérieux, non sans pour autant dénoncer la police, l’injustice et l’intolérance. DIY pleinement assumé, ce concert consistera en un grand défouloir généreux, rassembleur et bienveillant. Aussi en un récital express, à l’instar des turbo-titres des récents albums « LALBUMBLEU » et « ALBUMBLEU » sortis début mars, dont les hymnes de manifs bon enfant (« TECHNOFLIC », « VOTER AVEC UN PAV2 », « TRUCS DE SALES NAZIS DE MERDE ») dénoncent avec un humour potache, mais bien plus qu’un semblant de vérité l’extrême droitisation de la France et le patronat qui s’accommode de la misère sociale. En somme, une célébration dans la joie, le pogo et la transpi du prolétariat et des classes modestes en attendant les prochaines révolutions dans la rue, sans trop se faire d’illusions.
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