Pour notre second volume de [Play] et votre plus grand plaisir, embarquez pour quelques heures d’écoute à la découverte des groupes indés de demain ! De la dream pop au rap conscient, du rock alternatif à l’indie pop, de Londres aux grandes villes américaines, perdez le nord pour explorer d’autres latitudes musicales.
Sorti un 14 juillet, le premier album « Jail Billz » de la formation riot girl new-yorkaise Weeping Icon s’en va répandre l’insurrection avec urgence et autorité. Un disque concis, abrasif et brutal, à même de donner des sueurs froides aux puissants de ce monde. Un conseil, n’oubliez pas de ramasser vos dents après l’écoute.
Impossible de ne pas fondre pour le premier EP de Lunar Vacation. Avec ses atmosphères entre surf rock et dream pop tantôt paradisiaques, tantôt fondantes et surtout la voix irrésistible de sa chanteuse, le jeune quatuor d’Atlanta ne manquera pas d’évoquer les premiers pas assurés d’Alvvays. Charmeur, réconfortant et surtout immensément prometteur.
Figure discrète du rap conscient nord-américain, le MC de Columbus, Brady Johnston hisse le poing avec « Sea of Tranquility », un premier album au flow percutant, à la production tirée au cordeau et aux lyrics implacables. Le hip-hop américain a trouvé son nouveau challenger.
C’est une constante : chez le Londonien Daniel Land, l’atterrissage se fait toujours en douceur. Disciple de Cocteau Twins et de Slowdive, le songwriter anglais livre un album atmosphérique d’une pureté exceptionnelle. Un grand moment de sérénité.
Hommage à l’album de Neil Young, on ne le saura sûrement jamais, reste que Lenoise, quatuor indie rock de Buenos Aires n’en est pas à son coup d’essai. Avec son impeccable second album « Fractal » à la pochette psyché au possible, le groupe argentin transpire d’une fièvre contagieuse dont il saura bien impossible de se défaire.
Fin juin, le quatuor rock alternatif de Rotterdam, The Arthurs, sortait son premier album « When I’m Sane » : douze titres inventifs se répartissant les (justes) coups entre rock garage débraillé, (brit) pop enthousiaste et dream pop captivante.
En combinant la rigueur du post-rock et la sensibilité du rock alternatif, One Medicated Moment emmené par son chanteur Marco van der Wyst qui n’est pas sans évoquer Steven Wilson, signe avec « Awakening », un premier EP remarquable qui saura tenir en haleine les amoureux du genre.
Il ne se passe pas une semaine sans qu’un nouveau nom sorte de l’underground londonien. Au tour donc de Wallflower, quatuor post-hardcore du sud de la City, de faire retentir son rock tourmenté et passionnément déchirant avec l’EP « Where It Fell Apart ». Déjà l’étoffe des grands.
Retenir l’été, c’est le pari fou de The Colour Coast, projet indie pop californien réunissant des artistes originaires du Canada, d’Argentine, du Salvador et du Nicaragua. Résultat : deux premiers singles pop-rock nourris d’influences latines, tropicales et disco et constamment sous le charme de sa chanteuse, Marley Otto.
Originaire de Baltimore, Monster Museum réunit dans « Warsome », son premier album après trois EPs toutes les composantes douces-amères de son punk garage crasseux et dégoulinant, au lead partagé entre la nonchalance autoritaire de Tracey Buchanan et le ton incisif d’Adam Smith.