[Play #1] Sils Maria, KOPANO, HYMMJ, Shiny Coin, Nite etc.

Entre la playlist et la chronique, [Play] célèbre avec spontanéité les dernières sorties indépendantes trouvées par notre équipe. Le concept est simple : pour chaque projet retenu, ce seront une brève présentation et un disque à écouter pour vous faire votre propre avis. Et, pour que ce nouveau format ne devienne pas le refuge de nos rédacteurs les plus paresseux, on s’engage dès maintenant à vous fournir au minimum dix découvertes par épisode. Bonne écoute !

Sils Maria n’est autre que l’alias du multi-instrumentiste new-yorkais Jeremy Linzee. Ce dernier signe, avec « East », un premier album aussi contemplatif qu’apaisant, dans la lignée des grandes figures du slowcore à l’instar de Low, Red House Painters et José González. Un moment de douce accalmie à chérir au plus profond de nous.


Sirène de la pop échouée sur la côte australienne de Perth, KOPANO nous envahit avec sa passion mélancolique qui n’est pas sans évoquer un croisement fantasmagorique entre les mondes majestueux de St Vincent et Florence Welch.


Les Berlinois de HYMMJ savent y faire pour signer des titres d’une grande richesse, capables d’octroyer des sentiments tantôt réservés et introspectifs, tantôt passionnés et généreux, brûlant comme du feu sous la glace. Leur premier EP, « A Potential Cause For Rain », est un exemple à suivre.


Deux groupes garage pop de Melbourne pour le prix d’un split avec Shiny Coin et SPIT. En raison d’une qualité d’enregistrement très inégale entre les deux projets, on craquera surtout pour le premier et la voix charmante de Sharni, avec qui on se verrait bien faire du roller main dans la main dans les rues de la ville la plus agréable à vivre du monde.


Un son des eighties qui tabasse comme au premier jour, des tubes insolents qui flirtent sensuellement autant avec la dream pop solaire d’Empire of the Sun que la mélancolie londonienne de Talk Talk. Not too much for two Nite.


Future tête de série du rock alternatif écossais, Volka crache à pleins poumons ses hymnes poignants et féroces sur son premier EP. Riffs ravageurs et structures instrumentales soutenues, il n’en faudra pas bien plus au groupe d’Édimbourg pour prendre le lead ces prochaines années.


Belle gueule du rock canadien, Vince Vaccaro, après plusieurs projets en groupe, se lance en solo à la manière d’un Eddie Vedder dans un long format acoustique qui résonne comme un cri du cœur. Entre The Gaslight Anthem et le boss Springsteen, il y a encore de la place !


On notera d’abord la voix androgyne de son chanteur Jake Balistrieri ; mais Soul Low fait surtout bien partie du club très fermé des groupes génialement frappadingues comme Foxygen et Jaill. Son troisième album en un modèle du genre, séducteur, joueur et jamais (mauvais) perdant.


Adepte des départs de feu inopinés, Big Lush ne se fait pas prier pour libérer son pop punk en pleine crise d’adolescence entre Weezer, NOFX et… Pixies. Sur un malentendu, ça peut matcher !


Avec pour intention première de transcrire sa vision de la peinture en musique, le quatuor italien Colorblind City ouvre de nouvelles perspectives à l’art mixte avec un franc enthousiasme et une créativité sans cesse renouvelée sur son premier EP, « Portraits », entre élans dream pop, électroniques, jazz et trip hop.

Fred Lombard

Fred Lombard

rédacteur en chef curieux et passionné par les musiques actuelles et éclectiques