Pepso Stavinsky – Voir La Lune

Si Angers est trop méconnu pour ses rappeurs, Pepso Stavinsky en est clairement son plus grand représentant. Il sortait ces jours-ci son premier album « Voir La Lune » qui ne manquera pas de faire échos dans nos régions. « Voir La Lune » est un superbe disque de hip-hop mêlant la tradition du rap à l’ancienne et de toute son évolution depuis quelques années.

Pepso Stavinsky - Voir La Lune

Il est surprenant de constater que « Voir La Lune » est un disque dans son temps, mais avec un regard sur le passé. Pepso a une manière de rapper et de travailler les mots qui mêle justement cette technique qu’on qualifiera d’ancestrale et une répartie beaucoup plus actuelle.

Ainsi, les thèmes de l’album ne sont clairement pas des histoires de gangsta. Au contraire, ce sont plutôt des histoires de sale gosse bien éduqué et un peu flemmard. On pense vaguement à 1995 pour les plus connus, quant à moi, je comparerai plutôt Pepso Stavinsky aux superbes Keevrat et Veence Hanao (dans un registre moins torturé bien entendu).

Pepso Stavinsky
crédit : Fred Lombard

Les instrumentaux de Pepso sont classiques, mais pas bateaux. Eux également font le lien entre l’ancien et le neuf. Il y a les titres plus jazzy (« Melocoton »), et un côté déstructuré dans certains titres tels « L’apéritif » ou encore « Les gens ne savent pas » qui rappellent vraiment que cet album sort en 2013. « Voir La Lune » est musicalement très travaillé, les caisses claires claquent avec les mots et les messages passent à la perfection, c’est l’essentiel.

On espère vraiment qu’avec son premier album, Pepso Stavinsky participera à redorer le blason d’un hip-hop plus connu pour ses frasques que pour sa musique, la faute à des médias préférant le buzz à la beauté.

D’autant plus qu’il y a un large nombre de rappeurs qui gagneraient à être plus connus et à enjoliver le paysage français du hip-hop. Pepso Stavinsky fait parti de ceux-là.

« Voir La Lune » de Pepso Stavinsky est disponible depuis le 24 mai 2013.

facebook.com/pepso.stavinsky

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Maxime Dobosz

chroniqueur attaché aux expériences sensorielles inédites procurées par la musique