[Clip] [Exclusivité] Ourson – Stratus

Nouvelle étape dans le périple imaginaire et naturel d’Ourson, « Stratus » est un échange constant entre le spectateur et l’univers où il se retrouve irrémédiablement immergé. Une histoire dont ce second chapitre ne cesse de révéler le potentiel insatiable d’un artiste aussi passionné que consciencieux.

« Aube » nous avait déjà immensément troublés, fable dont la beauté plastique et visuelle demeurait à la fois incomparable et d’une exceptionnelle et émouvante précision. À tel point qu’il aurait pu sembler difficile, voire impossible, pour Ourson de réitérer une telle expérience, perturbateur endocrinien nous conduisant à la transe et à l’admiration tout en nous faisant retenir notre souffle. Puis vient « Stratus » : un nuage bas se métamorphosant en brume lorsqu’il touche les sommets, troublant la vision et faisant perdre tout repère. C’est d’ailleurs par cette scène que le nouveau court-métrage du compositeur débute, flou gris et terne en attente de mouvement, de vie ; ces deux vibrations qui, en trois minutes, vont parcourir autant de lieux déserts que de mers agitées et attirantes.

Sur « Stratus », le piano épouse les contours de formes mouvantes et se love au creux de leurs magnifiques évolutions. L’égarement de l’être se mue en une perfection cristalline dans des sons rassurants et apaisants, gouttes fines tombant le long de nos corps et devant nos yeux mais suggérant une présence, quelque part, non loin de notre abri de fortune. L’océan et les montagnes semblent communiquer, échanger, définir ce que la splendeur d’un décor fulgurant et magique se doit de révéler. De cristaux en éblouissements, la réalisation de Matt Anderson est à la fois ample et minutieuse, intégrant les molécules aqueuses dans un tumulte commun. Le liquide nourrit la terre, les feuilles volent et se conjuguent aux oiseaux de passage ; un intermède, sobre et profond, qui demeure une nouvelle fois inoubliable. Ourson est, à n’en pas douter, le maître incontesté des ambiances cinématographiques et mélodiques les plus réconfortantes ; celles que l’on admire sans jamais pouvoir y échapper et dont le contact, quasiment physique, remédie aux douleurs les plus concrètes.


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Raphaël Duprez

En quête constante de découvertes, de surprises et d'artistes passionnés et passionnants.