Novels – Mirror Dog

Qui a dit que le rock était mort ? Après tout pourquoi pas, mais alors il est enterré au Mans. Trois ans après leur premier album « Savior » déjà très bon, les Manceaux de Novels reviennent avec un « Mirror Dog » qui poutre sévèrement et devrait remettre les pendules à l’heure.

Novels - Mirror Dog

Fort de l’excellent clip maison « Left 4 Dead », paru au mois d’octobre dernier qui laissait le trio montrer sa passion pour les films de zombies, Novels revient plus rock’n’roll que jamais. C’est simple, on sent que les trois mecs les plus cools de la Terre ont envie de se faire plaisir en créant la bande-son de leur adolescence à l’heure où un tas de musiciens chiants préfèrent revenir à la plus tendre enfance. Vous savez, cette adolescence en jeans troués trop larges et avec des cheveux longs un peu gras, quand on écoutait encore Stone Sour et System Of A Down. Novels n’a rien de ces groupes, car Novels c’est Novels, on avait beau les comparer à leur début aux Deftones, le groupe est loin de cela.
On sent à travers ce second album la passion et la rage de transpirer, sortir le gros lard un peu trop gras du placard. Novels est une caresse sur la joue, puis un poing dans la gueule.

Je m’explique. Mirror Dog n’est pas ce disque de métal pour enfants trop souvent entendu. Novels est un groupe des putains d’années 90, l’époque des Smashing Pumpkins, Alice In Chains ou même Korn. Il y a de tout ça dans les dix titres qui façonnent ce disque.
En effet, on commence par un « Ghost » débutant comme le Novels d’antan, aérien et sombre avant de balancer un refrain énorme aux guitares tranchantes et un son montre. Ce morceau montre bien ce qu’est le groupe à présent ; il est à la fois le passé, le présent et le futur de Novels, un trio qui se marre et a trouvé son son.

Mais là où « Mirror Dog » surprend vraiment, c’est sur des morceaux tels « What’s Funny » qui dure moins de deux minutes et résonne telle une grosse punchline bien vénère. On pense sérieusement au punk et au hardcore. D’ailleurs ils n’hésitent pas à sortir le bon gros riff hardcore sur le pont de « Beware ». Novels est vraiment regonflé à bloc.

Il ne faut pas oublier que Novels est aussi un groupe tendre et honnête jusque dans chaque note jouée. Le chanteur-bassiste François est un des meilleurs chanteurs que j’ai été amené à écouter en concert, il est d’une justesse incroyable et son timbre de voix peut se reconnaître entre mille. On peut verser une petite larme sur certains morceaux (« SOS » par exemple). D’ailleurs quitte à parler du talent du chanteur, autant parler du jeu de guitare excellent de Fred qui donne tout simple le gros son que Novels a (rappelons que le groupe est un trio qui sonne plus gros que bien des groupes). Quant au batteur David qui a commencé la batterie en entrant dans le groupe, on appréciera ses progrès depuis qui sont, tout simplement, monumentaux.

Novels

Pour finir, Novels a enregistré le disque que j’écoute en boucle ces temps-ci, peut-être par nostalgie adolescente, certes, mais surtout, car le disque est parfait et intemporel.
Le pas entre le premier album « Savior » et « Mirror Dog » est tout simplement incalculable, le groupe revient avec un album dont aucun morceau n’a de faiblesse et dont la production est tout bonnement hallucinante avec énormément de petits détails et d’idées d’enregistrements, puis surtout un son bien énorme. Si vous voulez vous faire plaisir, sautez sur le nouvel album de Novels qui est tout simplement le disque de rock’n’roll à acquérir en ce début d’année 2013.

PS : Novels cherche encore de l’aide pour financer le pressage du disque, cela se passe ici : www.oocto.com/novels

novels-music.com

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Maxime Dobosz

chroniqueur attaché aux expériences sensorielles inédites procurées par la musique