Retour au 22, côté Ouest, pour le concert des Natas Loves You. Ambiance décontractée, lumières tamisées, le quintet franco-américain-finlandais-luxembourgeois présentait à Bourges les titres de son premier album « The 8th Continent » à paraître à la fin de l’été.
Parlons d’efficacité. En trois quarts d’heure, les Natas nous font aimer leur pop contrastée riche d’harmonies vocales et où chaque musicien apporte sa pierre à l’énergie du projet.
Dans le public, même ceux qui ne connaissent que peu la formation parisienne prennent très rapidement goût à leur bonne humeur irradiante. Il faut dire que les compos sont entêtantes, jusqu’à nous faire chanter avec eux sans même avoir une seule fois entendu les paroles.
L’accord des instruments et des voix ; Pierre-Hadrien au clavier et au chant, Virgile à la basse et au chant, Alain au sampler et au chant, Joachim à la guitare et Jonas à la batterie fait des merveilles. Meilleur exemple, l’excellent « Game of Tribes » emporté par ses trois chanteurs au premier rang, qui prennent chacun leur tour le pas vocal sur l’autre. Dessus, dessous, derrières, avec, on ne sait plus trop, les notes de la guitare et les touches de claviers nous parviennent à l’oreille avec une savante parcimonie, appuyées par le duo basse batterie. La machine à tubes se met en route.
Il y a quelque chose d’inné, de particulièrement savoureux dans le déroulé des morceaux, dans leur manière de s’enchaîner sans accroche. Alternance de morceaux énergiques et entraînants (Zeppelins) et de passages plus doux et poétiques (Go or Linger) qui amènent une certaine rêverie, le set défendu par Natas Loves You ne joue pas la carte de la monotonie et nous emmène dans une aventure pop grand format aux mille et une destinations.
Leur prestation berruyère démontre un set parfaitement rodé, très en place, qui s’il est plutôt attendu par moments, captive tout du long l’attention du public, et procure surtout l’envie de danser encore et toujours jusqu’à l’extinction des dernières lueurs blafardes.
En fin du set, on succombe à l’excellent et chaleureux « Skip Stones » complété de l’hymne fraternel « The Eighth Continent » (We’ll be together on the eighth continent). On ne pouvait pas entendre meilleurs morceaux pour susciter notre excitation vis-à-vis de l’album à venir. On suivra cette sortie de (très) près !
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