[Interview] Naive New Beaters

Nouvelles chorégraphies, featurings de marque et une pop chaloupée dorée par le soleil californien : toutes ces promesses sont honorées par le retour des Naive New Beaters. « Fun Hours », quatrième opus du groupe, est bien décidé à éblouir votre quotidien avec un bouquet de morceaux chaleureux et « inclusifs ». 

crédit : Julot Bandit
  • Comment s’est passée votre rencontre avec Ana Zimmer ? Connaissiez-vous déjà son travail ?

David Boring (chant) : La première fois que nous l’avons vu, c’était à un festival à Fontainebleau. Il devait y avoir 10 000 personnes, mais le festival a fait un flop et nous n’étions que 75 spectateurs. J’étais devant pour l’écouter, on jouait plus tard et il y avait cette idée de se consolider ensemble en faisant partie du public.

  • Les chœurs féminins sont très présents sur cet album, d’où vous est venue cette envie ?

Martin Luther BB King (guitare) : On avait touché l’idée du bout des doigts sur l’album précédent, avec certains morceaux accompagnés de voix féminines comme « Heal Tomorrow ».

Eurobelix (clavier) : Cette idée nous plaisait vraiment et on s’est dit que c’était l’occasion ou jamais de faire appel à des chœurs féminins.

Martin Luther BB King : Et puis cet album plus doux, ça aide. Il groove, c’est plus dans l’ambiance du disque par rapport aux précédents. Et sur scène, depuis le dernier album, nous sommes cinq puisqu’une bassiste et une batteuse nous accompagnent. Elles faisaient déjà les chœurs sur quelques titres. Maintenant on fait de la musique inclusive, nous sommes un groupe inclusif, ça fédère la terre entière !

  • « Today’s Mood » sonne très Bowie, non ?

David Boring : Ahah, merci du compliment déjà ! C’est drôle ma copine dit que ça lui rappelle la musique qu’écoute son père : du rock prog.

Eurobelix : Ouais enfin ce n’est pas très rock progressif là, c’est assez éloigné de Cream voire même Pink Floyd.

Martin Luther BB King :  Son placement dans l’album est réfléchi. Si tu remarques bien, chaque dernier morceau de chacun de nos albums est toujours à part, différent. Il est un peu moins léger, éloigné des rythmiques hip-hop, c’est une conclusion à l’album.

David Boring : Ça a un peu moins de rapport, mais je trouve qu’il a un côté croon qui rappelle Bowie.

Martin Luther BB King : On essaie toujours que le dernier morceau soit plus deep, le slow de la fin quoi. Mais ça ne veut pas dire qu’on est glauques ! C’est une touche qui nuance l’album.

  • Sur le refrain de ce même morceau, vous chantez qu’aujourd’hui vous ne voulez pas « agir comme un fou ». Cela fait référence à une période particulière ou est-ce que ça s’approche de l’idée de mantra ?

David Boring : Non, c’est un constat de la vie dans la société actuelle. C’est un peu le mood ambiant. Parfois on ne peut pas faire face aux évolutions, mais on s’adapte. Il y a de nouvelles habitudes qui apparaissent et on n’est pas obligés de les accepter, sans pour autant devenir un outsider. Il faut rester soi-même.

  • Est-ce qu’« Addicted to Joy » parle de l’assurance donnée par la réussite ?

David Boring : Oui, parfois tu as l’impression que tout va comme tu veux, mais il faut s’attacher à l’essentiel avant tout. C’est un morceau qui dit qu’on peut être content avec peu.

Martin Luther BB King : Il est différent du reste du disque car, d’une certaine façon, il est plus dans l’air du temps. Je veux dire qu’il a un mood plus spontané, quasiment funky.

  • Comment avez-vous réalisé le plan séquence du clip « I See Fire » ?

David Boring :  On aimerait bien mytho et dire qu’on l’a vraiment tourné sur la route avec une vraie limo de plusieurs mètres de long… mais non, c’est fait en studio. C’est fait en trois plans, on en a tourné un sur une vraie route et le reste est en studio. Les techniciens ont bien été payés, personne n’a été exploité.

Martin Luther BB King : C’était un dimanche à Los Angeles, dans de vrais studios californiens !

  • Pourquoi l’album possède cette esthétique californienne ?

David Boring : On a toujours kiffé cet imaginaire, on fait de la pop californienne !

Martin Luther BB King : Notre cœur est là-bas, on ne peut pas dire que notre musique soit très parisienne. C’est vraiment l’imagerie la plus adaptée à notre univers.

David Boring : Et puis c’est la ville de l’entertainement !

Eurobelix : C’est une ville qui illustre bien « Fun Hours » par exemple. Ça appelle les palmiers, la plage, les vacances !

  • Pensez-vous adopter une scénographie particulière pour la tournée à venir, comme c’était le cas sur la précédente avec vos costumes ?

David Boring : À poils, pleines lumières blanches, tous debout sur de grands tabourets. Non en vrai on va faire vivre cet univers entertainement, très Hollywood ou plateau télé. Là on sort de résidence, on a tout préparé, on a claqué toute la thune de la dernière tournée, on a vendu la vraie bijouterie pour sortir le grand jeu.

Eurobelix : On a de nouvelles sapes !

David Boring : Ouais, c’est important les sapes ; par exemple, quand je vais à un repas de famille ma mère fait toujours des commentaires sur mes sapes, genre je porte des trucs chelous.

Martin Luther BB King : C’est marrant, au début, tu portais ses pulls. Elle a dû mal le prendre.

  • Pensez-vous faire une compilation de l’ensemble de vos chorégraphies, comme un CD-Rom pour que tout un chacun puisse les apprendre ?

Eurobelix : Ah ouais, une vidéo approximativement millimétrée de nos chorégraphies !

David Boring : Genre un clip de chorés approximatives, une vidéo de 20 minutes les regroupant toutes d’un coup et comme ça les gens pourraient les connaître approximativement ! Merci pour l’idée, on va y réfléchir !

  • Comment se portent Mickey et ses amis ? Vont-ils revenir sur la nouvelle tournée ?

David Boring : Ah nan, malheureusement, ils ne sont plus invités.

Eurobelix : Il est un peu étrange Mickey, tu sais, et il a un problème de boisson.

David Boring : On essaie de les réinviter, mais c’est pas facile.

Martin Luther BB King : Non, ils sont allés trop loin la dernière fois, ils ont fini au commissariat. Déjà que Mickey seul ce n’est pas facile à gérer mais avec ses potes c’est pire.

David Boring : Ils foutent le bordel de ouf à chaque fois.

Martin Luther BB King : Tu sais, il faut se méfier, sous ses airs de pas y toucher, il cache bien son jeu.

crédit : Julot Bandit

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Alice Tabernat

Alice Tabernat

Étudiante passionnée par la création musicale et les beaux textes.