Retour en images sur quelques-uns des concerts auxquels nous avons pu assister lors des deux premières journées du festival Musilac, édition 2024. Idles, Lenny Kravitz, Khruangbin, Pomme et Yungblud confortent une sélection éclectique, à l’image de la programmation de ce grand festival savoyard.
Les grands festivals, avec leurs scènes démesurées pensées pour être visibles de loin et par le plus grand nombre de spectateurs possible, ne sont pas l’écosystème naturel de tous les artistes. S’il semble logique que des stars mondiales du calibre de Lenny Kravitz, icône du rock s’il en est, se produisent avec naturalité sur ces gigantesques constructions éphémères, il en va tout autrement avec des groupes issus de scènes musicales plus alternatives, voire directement punk, tels que les extraordinaires texans de Khruangbin ou les trublions survoltés de IDLES. Programmés à un horaire ingrat de fin d’après-midi, sur une scène très haute les éloignant immanquablement de l’assistance, ces deux groupes ont peiné à entrer en communion avec le public malgré des prestations musicales irréprochables. À l’inverse, Yungblud semble être né pour ces environnements à grande échelle : des morceaux façon stadium rock, une scénographie adaptée et imposante incluant pyrotechnie et fumigènes, une appropriation totale de la surface de la scène, une interaction constante avec le public. Puis vient Pomme sous forme de contre-exemple convaincant puisque parvenant à convoquer l’intime dans un contexte qui ne le facilite pas, proposant une musique toute en douceur au milieu d’un décor à connotation enfantine composé de multiples petites entités. Un vrai coup de cœur scénique. Mais pour être tout à fait franc, ce que nous retenons de ce Musilac 2024, c’est l’irrépressible envie de (re)voir IDLES et Khruangbin dans un contexte en adéquation avec leurs propositions musicales.
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