Les pré-Visions sont bonnes pour Mrs Good

Après avoir remporté le concours « Lance-toi en live » en début d’année, qui les a conduits à signer avec le label Believe, les quatre parisiens de Mrs Good sortiront le 27 août prochain leur second EP  » Visions », cela après avoir produit la BO de « La Lisière » et leur premier EP l’an passé « The Woman of Many Dreams ».

Moins folk qu’auparavant, les quatre multi-instrumentistes, nommons-les ; Arthur, Stéphane, Sacha et Edward, composent sur « Visions » une pop loin des schémas habituels, contrastant avec les formules classiques des singles des années 2010.
Mrs Good nous embarque dans une ballade étrange, sous acides diront certains, où le groupe s’amuse à concevoir une musique d’époque digne d’un film fantastique magique et mystérieux.

Peut-être moins accessible que par le passé également, le passage d’un pop folk tranquille représenté alors par l’hymne à la jeunesse « Moonlight » à une pop instrumentalement complexe demande une certaine attention et plusieurs réécoutes prolongées pour mieux cerner cette nouvelle direction.

Une nouvelle direction qui n’est cependant pas une mauvaise voie, là où de nombreux groupes passé le premier single s’enferment dans une certaine lutte pour la monotonie.

Quand Mrs Good présente « Absent Mind », on sait pertinemment que tout du long de ses cinq titres, « Visions » va proposer de belles harmonies, et un certain dépaysement.
Les variations d’ambiances, les incursions de cuivre et de percussions y sont pour quelque chose, donnant à ce premier extrait un côté piste aux étoiles où les voltigeurs s’enchainent dans les airs sous les yeux émerveillés des spectateurs.

« Quest to Joy », lui, sera certainement le single de ce futur EP. Ca démarre folk, légèrement électrique, quelques notes de piano s’invitent puis un chant rejoint le tout, de plus en plus présent comme les frappes de ce piano qui s’intensifient. Puis l’atmosphère décolle à la manière d’un cabaret burlesque où les danseuses de cancan sont remplacées par des hommes à barbes adeptes des harmonies vocales.
Quelques belles envolées, un passage qu’on peut voir comme un hommage à Sting, terriblement entrainant et accompagné de phases chorales délicieuses. Un délice hors format.

La suite sur « Bloody Tears » ne sera que du pur régal ! Un titre où Cake et Pink Flyod se croisent, avec un clavier vintage totalement assumé et un côté pop au pep époustouflant. Que puis-je donc en dire si ce n’est délirant, halluciné et contagieux. La fin me rappellera la folie des Lives de General Elektriks, c’est dire l’énergie envoyée dans ce morceau.

Puis ça se calme, avec un folk mélancolique, à la Simon & Garfunkel enregistré sur un vieux magnéto à bandes et à l’aide d’une guitare aux cordes usées. Ce titre, c’est « Bury Me » où sur la fin, les arpèges vocaux conduisent à l’électrification des mélodies d’une manière baroque.

« I Don’t Know Who I Am Today », c’est bien la question qu’on sera à même de se poser à la fin de l’écoute de cet EP, je vous l’assure. Un EP qui chamboule plus qu’il perturbe, par la familiarité et l’étrangeté de ses arrangements. Le collectif y est encore plus fort qu’auparavant et nous prend les tripes à la manière d’un hymne de stade, fort de ses convictions avec toujours cette note d’ancien qui opère merveilleusement bien.

Mrs Good nous soumet avec son second EP « Visions » un enregistrement très visuel, où les empreintes sonores deviennent images, et où l’on se plait à s’imaginer mille et une histoires.
Visions laisse rêveur, alors ouvrez grandes vos écoutilles et appréciez pleinement ce disque quand il sortira le 27 août chez tous les bons disquaires !

Et notez qu’ils seront à Rock en Seine le 25 août, l’occasion pour vous de découvrir ces nouveaux titres en avant-première.

mrs-good.com

Fred Lombard

Fred Lombard

rédacteur en chef curieux et passionné par les musiques actuelles et éclectiques